Vie des partis : le Parti des républicains favorable à la tenue d'un dialogue national

« Lorsque nous sommes sortis de 2015-2016 avec les turbulences qu’on a connues, changement de Constitution, élection présidentielle contestée, nous avons été parmi les premiers qui ont lancé un appel au dialogue. Nous appelions, à l’époque, à la mise en place d’une commission vérité, justice, réconciliation et indemnisation pour certaines personnes victimes de toutes ces crises. C’était pour témoigner notre esprit de dialogue qui reste, de mon point de vue, la seule méthode pour apaiser le climat politique, pour amener les gens à vivre ensemble », a déclaré le président du Parti des républicains (PR).

Le dialogue, a-t-il renchéri, est fondamental et fait partie de la culture congolaise, la culture bantoue, qui est dans son essence une culture de concertation, quelles que soient les divergences.

Contrairement à certains politiques qui pensent que les dialogues n’ont rien apporté dans le pays, Paul Marie Mpouélé a rétorqué en signifiant: « Nous avons eu la Conférence nationale, tout le monde sait qu’elle a favorisé l’émergence de la démocratie dans notre pays. Nous avons eu le dialogue de 2001 qui a permis de faire ancrer un peu plus la paix dans ce pays après les violences de 1997, 98 et 99. Donc on ne peut pas dire que le dialogue n’est pas une bonne chose et ceux qui pensent qu’il n’y a pas matière à dialoguer, je crois qu’ils se trompent, parce que le Congo, de mon point de vue, est comme une marmite qui boue et qui peut d’un moment à l’autre exploser ».

La réalité, a dit Paul Marie Mpouélé, est telle que la situation, aussi bien sociale que politique, est explosive et les gens ne doivent pas se voiler la face. Pour lui, gouverner c’est anticiper sur ce qui peut arriver.

« Nous sommes à deux ans d’une élection présidentielle majeure et nous savons que toutes les crises que le Congo a connues sont souvent liées à l’organisation des élections. Si nous n’anticipons pas, c’est sûr qu’avant 2021, nous allons encore avoir quelques remous de gauche à droite. Il faut qu’on arrive à discuter de toutes ces questions. Nous avons un corps électoral qui n’a jamais été maîtrisé par personne, une commission électorale démembrée. Il faut donc regarder tout cela, mais dans un esprit de lucidité, d’apaisement », a-t-il insisté.

Paul Marie Mpouélé a conclu son propos en indiquant que c’est depuis 2016 que son parti réclame ce dialogue, un vrai, qui ne remettra pas en cause tel ou tel acquis, mais qui doit de manière lucide regarder l’avenir, planter les fondements d’une République égalitaire, solidaire qui fait place à la démocratie.