Vient de paraître : " Les mouettes et les albatros du Bongo", de Gaston M’Bemba-Ndoumba

Avec sa dernière œuvre, l’auteur se détourne de plusieurs de ses ouvrages consacrés diversement à la pratique de la pigmentation de la peau chez les Noirs, à la sorcellerie, à l’école d’expression française en Afrique, mais aussi à la musique congolaise. Autant d’ouvrages qui l’ont conduit à réaliser de nombreuses enquêtes de terrain, en Afrique et en France. Il convie ici l’imaginaire du lecteur, l’orientant, page après page, à la reconstitution de différentes pièces de ce qu’il qualifie de « patchwork social ».

Dans "Les mouettes et les albatros du Bongo", la mer chante tous les matins d’une voix imitant le miaulement d’un chat des abysses. Et cela depuis des siècles, depuis que Dieu est Dieu. Les albatros et les mouettes habitent les îles du large, trop lourds sur leurs ailes pour que leur envolée leur permette d’arriver jusqu’aux plages. Les sauterelles vertes ne s’aventurent pas dans ce climat si poreux. Le mercredi est le jour le plus sec de la semaine car, bizarrement, les pluies ne s’y abattent pas.

La nuit coule dans la marche de cette cité enflée d’histoires à dormir les yeux ouverts. En pleine obscurité, la passion du silence s’écrase désormais dans le vacarme perdu de cette ville agonisante où une guerre sordide rythme l’existence comme une cloche ébréchée.

Gaston M’Bemba-Ndoumba est essayiste et travaille à la mairie de Paris.