Journée internationale de la santé : une sensibilisation sur les maladies à transmission vectorielleMardi 8 Avril 2014 - 12:27 À l’occasion de la Journée internationale de la santé, célébrée le 7 avril sur le thème « les maladies à transmission vectorielle : de quoi s’agit-il ? », le gouvernement congolais, par l’entremise du ministre de la Santé et de la Population François Ibovi, a lancé, un appel à la sensibilisation sur ces maladies : onchocercose, bilharziose, trypanosomiase, chikungunya, paludisme, filariose à Loa-Loa (ver de l’œil) Avec pour slogan « Petites piqûres, menace grave », l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur la menace de plus en plus grande que représentent les maladies à transmission vectorielle. La sensibilisation à ce sujet permettra de réduire le taux de morbidité et de mortalité causé par les agents vecteurs qui sont l’anophèle femelle, la simulie, la mouche tsé-tsé, les aèdes albopictus, les cercaires. L’anophèle femelle, qui cause le paludisme, se trouve dans les environnements insalubres : les habitants de ces zones subissent entre deux cents et plus de mille piqûres par an. Au Congo, la célébration de cette journée a été marquée par l’organisation d’un focus scientifique sur les maladies à transmission vectorielle, la lecture du message du directeur régional de l’OMS pour l’Afrique rendu public par la représentante de cette institution au Congo, Fatoumata Diallo, et l’allocution du ministre de tutelle, François Ibovi. Les communications ont porté sur les vecteurs de transmission de ces maladies et leur particularité au Congo. Les orateurs ont donné la définition du vecteur et expliqué le mode de transmission, les mesures préventives et les stratégies de lutte contre ces maladies. Les mesures préventives consistent à éliminer les eaux stagnantes, à se protéger contre les moustiques, à éviter de se baigner dans les eaux douces, à utiliser des insecticides, etc. Dans la région africaine, l’impact social et économique des maladies à transmission vectorielle est très élevé. Les personnes les plus pauvres sont les plus affectées. En 2012, environ 564 000 et 365 000 décès ont été attribuables au paludisme et à la maladie de sommeil. Plus de 45 millions de personnes risquent de contracter l’éléphantiasis ; la cécité des rivières continue de sévir dans 20 pays où elle touche 15,7 millions d’individus et 500 000 personnes souffrent de déficiences de la vision causées par cette infection. « J’exhorte les gouvernements et les populations à prendre des mesures de protection afin de prévenir la grande menace causée par de petites piqûres. L’Organisation mondiale de la santé continuera à promouvoir la gestion vectorielle integrée en tant que meilleure approche susceptible de renforcer la lutte vectorielle », a déclaré Fatoumata Diallo. François Ibovi a expliqué que, dans le cadre de la lutte anti-vectorielle, le ministère a signé un accord avec la société cubaine Labiofam en vue de la construction d’une usine destinée à produire les biolarvicides. Ces substances contribueront à lutter contre la prolifération des moustiques et, partant, du paludisme en éliminant les gîtes larvaires. À travers ce projet, la population bénéficiera d’une sensibilisation sur l’éducation, le suivi des règles d’hygiène, l’élimination de tous les points d’eau stagnante dans les voisinages des habitations et d’une meilleure gestion environnante. L’organisation non gouvernementale Rencontre pour la paix et des droits de l’homme a également célébré la Journée de la santé D’après cette ONG de promotion, de défense et de protection des droits de l’homme au Congo, cette thématique vise à attirer le regard de la communauté internationale sur la question du respect et de la protection du droit à la santé. Elle a rappelé que le document de stratégie de coopération de l’OMS avec les pays, période 2009-2013, énonce que le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité au Congo, affectant en particulier les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Il est responsable de plus de 60% des motifs de consultation et d’hospitalisation. Pour lutter contre le paludisme, le gouvernement a instauré la gratuité du test et la prise en charge du bilan biologique et médical chez les enfants de 0 à 15 ans et chez les femmes enceintes. Des actions ont également été menées en matière de stratégie de prévention, avec la distribution de moustiquaires imprégnées aux populations. Lydie Gisèle Oko |