Pied-bot : trois cent trente-neuf enfants traités

Jeudi 18 Juin 2020 - 17:45

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L’Association pour le développement de la réadaptation et du bien-être (Adrbe) a dressé, le 17 juin à Brazzaville, un bilan positif sur la prise en charge des enfants nés avec la maladie pied-bot qui est une malformation congénitale touchant ce membre inférieur.

De juillet 2017 à mars 2020, trois cent trente-neuf enfants (70.6%), dont l’âge varie entre zéro et cinq ans, ont été traités de la malformation congénitale du pied-bot à travers le programme ‘’Ensemble pour un Congo sans handicap dû aux pieds-bots’’, précise l’étude menée par l’Adrbe, rendue le 17 juin, lors de la célébration en différé de la Journée internationale du pied-bot, commémorée le 3 juin de chaque année.

En trois ans d’exécution du programme, le constat révèle que les enfants de sexe masculin sont les plus touchés avec 59,39% contre 40,61% du sexe féminin. 227 patients ont été opérés, 67 ont été traités sans être opérés et 321 attelles (dispositif destiné à contenir un membre ou une articulation) ont été distribués.

Le programme de lutte contre cette maladie est mis en œuvre dans six localités du territoire notamment Brazzaville, Pointe-Noire, le Niari, la Cuvette, la Bouenza et la Sangha. Selon le président de l’association qui mène cette lutte, Alphonse Nganga, ce programme est en conformité avec les Objectifs de développement durable ainsi que la vision du gouvernement dans le but d’offrir des soins de qualité à la population. « Le pied-bot est la malformation la plus courante de l’appareil locomoteur. S’il n’est pas traité, l’enfant reste handicapé à vie. C’est pour cela que nous devons tous nous mobiliser pour soigner le pied-bot très tôt, afin d’éviter un handicap à vie à ces enfants avec les conséquences que nous connaissons : la marginalisation, la discrimination, les sévices corporels et la stigmatisation », a-t-il fait savoir.

Le directeur de la réadaptation au ministère des Affaires sociales, Guy Landry Brice Dianzitoukoulou, a lancé un appel afin de renforcer la synergie entre tous les acteurs impliqués dans ce secteur pour l’éradication progressive du handicap causé par la pathologie pied-bot. « Je voudrais ainsi vous inviter à vous approprier cette conférence en y participant activement et de façon constructive afin de jouer pleinement votre rôle pour la consolidation et l’efficacité de la réadaptation en République du Congo », a-t-il déclaré.

A dire vrai, la mise en œuvre du programme triennal de lutte contre la maladie pied-bot n’a pas été facile. Les acteurs ont, en effet, fait face à plusieurs difficultés, entre autres, le manque d’appui des ministères en charge des Affaires sociales et de la Santé, le manque d’appui d’autres partenaires pour pérenniser le programme, le taux d’abandon de traitement élevé…

L’Association pour le développement de la réadaptation et du bien-être a formulé des recommandations en vue de pérenniser le programme de lutte contre la pathologie. Il s’agit notamment de l’implication des ministères évoqués plus haut, l’introduction de la méthode Ponseti dans le système de santé. Cette méthode, rappelons-le, a permis de traiter des cas pied-bot. L’expansion du programme pied-bot dans les départements non couverts jusqu’à ce jour allonge la liste des recommandations. Dans la lutte contre la maladie pied-bot, l’Adrbe bénéficie de l’appui de Miraclefeet, une ONG américaine.

Gloria Imelda Lossele

Légendes et crédits photo : 

Le présidium lors de la conférence de presse

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