Apatridie : la société civile sensibilisée à la problématique

Mardi 29 Décembre 2020 - 10:53

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Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a organisé, du 28 au 29 décembre à Brazzaville, un atelier de sensibilisation des acteurs de la société civile à la lutte contre l’apatridie et à la problématique des déplacés internes en République du Congo.

Cette rencontre fait suite à l’identification par les services publics de plus de 155 mille Congolais ne disposant pas d’actes de naissance.   

« Nous sommes dans une grande réforme en vue de moderniser le système d’état-civil au Congo. Il y a des personnes qui n’ont jamais été déclarées à l’état-civil… Nous devons avoir zéro enfant sans acte de naissance d’ici à 2022 », a indiqué Jacques Essissongo, préfet directeur général de l'administration du territoire.

Dans la même optique, un projet de loi sur les déplacés internes est en voie d’adoption par le parlement.

En dehors des textes ministériels et accords internationaux visant à renforcer le cadre juridique pour la lutte contre l’apatridie, le Congo doit ratifier la convention de Kampala.    

« Le phénomène d’apatridie est nouveau pour certains. Il est bien normal que la sensibilisation soit faite auprès des organisations de la société civile afin qu’elles s’imprègnent des contours de cette problématique. Les différentes conventions déjà adoptées par le Congo offrent un cadre de protection et le pays pourra jouer son rôle d’indentification, de réduction des personnes apatrides », a indiqué Godefroid Quentin Banga, administrateur national de protection au HCR.

Au cours de cet atelier, les participants ont été édifiés sur la situation des déplacés internes au Congo, le rôle du ministère des Affaires sociales dans le système d’enregistrement des naissances, le système d’état-civil au Congo et le régime juridique de protection de l’enfant en lien avec l’enregistrement à l’état-civil.

Plusieurs facteurs sont à l’origine du phénomène de l’apatridie au Congo. L’on peut notifier les crises sociopolitiques, les catastrophes et les inondations. Sans nationalité, les apatrides vivent en marge de la société. Les personnes déplacées internes sont les plus concernées par la situation du fait de la perte de leurs documents durant leur déplacement.

 

  

Fortuné Ibara

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