Santé: trois personnes décèdent de la malaria toutes les heures en RDCSamedi 3 Mai 2014 - 15:26 Facteur aggravant de la pauvreté des ménages au regard des dépenses qu’elle entraîne en ce qui concerne la prise en charge médicale de la maladie, le paludisme ou la malaria ne demeure pas seulement un problème de santé publique mais aussi un problème socioéconomique. Les données sur cette maladie sont très préoccupantes. Au plan mondial, 86% de décès imputables au paludisme ont frappé des enfants âgés de moins de 5 ans. Le rapport 2011 de l’organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de 216 millions d’épisodes palustres dont 81% dans la région Afrique sub-saharienne dont 655 000 décès. La RDC n’est pas épargnée par cette maladie. Plusieurs données et enquêtes attestent que le paludisme reste la principale cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. Le rapport 2012 du programme national de lutte contre le paludisme fait état de 9,5 millions des cas de paludisme, soit dix-huit cas toutes les minute et 24 000 décès liés au paludisme soit trois décès toutes les heures. En 2013, la RDC a enregistré 11 363 817 cas de paludisme et pleuré 30 918 morts dus à ce fléau. Des conséquences de cette maladie pourtant évitable grâce aux différentes stratégies de lutte sont incalculables. On note parmi les conséquences de nombreux cas d’absentéisme scolaire et professionnel enregistrés dans les écoles et dans les différents milieux professionnels, la diminution de la productivité en famille et au sein de la société civile et l’augmentation des dépenses liées à ce fléau variant selon qu’il s’agit d’un paludisme simple ou grave. Pour lutter contre cette maladie, le gouvernement compte distribuer gratuitement, au cours de cette année, grâce au fonds de contrepartie et à l’appui des partenaires de l’initiative « faire reculer le paludisme » plus de 9 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée dans les provinces du Kasaï–Occidental, du Bas-Congo et la Province Orientale. L’utilisation correcte de la moustiquaire par la population permettra à coup sûr de réduire l’ampleur de la malaria. Aline Nzuzi |