Industrie aurifère : le Congo veut créer un fonds de garantie des mines

Le secteur minier congolais, plus exactement la filière aurifère, est en voie de développement. Les activités de l’orpaillage sont toujours dominantes dans plusieurs localités, avec des conséquences environnementales dans les départements du Kouilou, du Niari, de la Cuvette-ouest et de la Sangha.

Au cours de ces années, le gouvernement a multiplié des initiatives pour essayer d’encadrer ce secteur et  promouvoir la préservation de l’environnement. Grâce au soutien du Programme des Nations unies pour l’environnement, le Congo s’est doté d’un Plan d’actions national pour l’extraction minière artisanale et à petite échelle de l’or. Les autorités se sont, par ailleurs, engagées à mettre en œuvre un projet pluriannuel à travers le programme d'opportunités globales pour le développement à long terme du secteur minier artisanal.

La collecte de données sur le terrain qui a été lancée récemment permettra de définir la stratégie d’intervention , d’analyser le contexte local conduisant à l’élaboration du document détaillé dudit projet et de susciter l’adhésion des parties prenantes, à savoir: les orpailleurs; les pouvoirs publics; les parlementaires; les organisations de protection de l’environnement; les universitaires; les chercheurs et les partenaires au développement.

Selon Bernardin Ludovic, l’un des experts onusiens qui accompagnent le pays dans cette réforme, la solution passe aussi par la sensibilisation des artisans et la formalisation du secteur minier congolais. « Il faut leur montrer les meilleures pratiques respectueuses de l’environnement, ou encore leur apprendre d’autres activités génératrices de revenu. L’approche choisie doit tenir compte des dimensions politique, sociale, économique et environnementale, afin de renforcer les efforts de formalisation », a signifié cet expert onusien.

L’autre enjeu du fonds de garantie est économique, admet une source proche du dossier. Car si le pays réussit à améliorer la production nationale, il pourra le racheter auprès des industriels pour constituer des stocks d’or. À ce stade, les autorités pourront choisir entre le commerce sur le marché international et le dépôt de la banque centrale, afin de rassurer les investisseurs.

Reconnu comme une réserve de valeur, l’or est aussi considéré comme un outil de diversification efficace. Le métal précieux est pour les banques centrales une véritable sécurité économique, une assurance pour l’avenir.