MT 180 : l’Université de Kinshasa rafle les trois places du podiumMardi 25 Mai 2021 - 16:55 Prince Makay Bamba et Agathe Nkoy Bikupe sont les deux premiers des cinq meilleurs candidats retenus sur les dix en lice lors de la finale régionale qu’a abritée l’Institut français (IF), le 20 mai. Ils sont suivis d’Augustin Ngomo Nzokwani, troisième de l’épreuve organisée dans le cadre de la quatrième édition du concours international dont la grande finale se tiendra en septembre à Paris. Sélectionné premier à l’unanimité du jury, Prince Makay Bamba est médecin depuis 2014 et assistant senior au département de pédiatrie des Cliniques universitaires de Kinshasa à la Faculté de médecine depuis 2016. Tenu pour le meilleur de la soirée de la finale régionale de Kinshasa du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180), son exposé avait porté sur sa thèse en préparation intitulée « Le décryptage des désordres de développement en Afrique ». Et dire que les deux premiers, issus du même département, ont réalisé un véritable tour de force, selon la chargée des projets de l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie), Nelly Mbiya. « Ils se sont inscrits parmi les derniers candidats de Kinshasa. Ils étaient d’ailleurs hésitants. Pendant les préparatifs, il fallait leur faire un débriefing. Je pensais qu’ils allaient se désister n’étant pas informés plus tôt de tous les critères. Je suis juste étonnée de voir qu’ils ont fait la meilleure performance, je suis bien contente pour eux », a-t-il expliqué. Livrant au Courrier de Kinshasa son impression personnelle, Prince Makay a confirmé les propos relatifs à cet exploit inattendu. « Je suis ravi d’avoir remporté la première place au niveau régional. La petite anecdote, c’est que je ne pensais pas participer au concours parce que j’ai envoyé tous les documents nécessaires à quelques heures de la clôture du recrutement. Je suis heureux car cela s’est passé entre deux préparations. Demain, j’ai une autre présentation à faire. Cela m’a donné confiance sur mon travail et ma collaboration avec l’Agence universitaire de la Francophonie. C’est un encouragement à travailler plus durement de sorte à être aussi le premier au niveau international, c’est mon souhait », a dit le thésard. Au nombre des cinq jurés, le Pr Kodjo Ndukuma a, pour sa part, tenu les concurrents de la quatrième édition pour « un échantillon de ceux qui portent le niveau de recherche au diplôme ultime, le doctorat ». Et de poursuivre avec ce constat : « Mais l’on s’est bien rendu compte que les candidats des sciences exactes, particulièrement de la médecine, vivent leurs recherches au quotidien, l’enrichissent de sorte qu’ils ont mieux rendu le sujet comme s’il faisait corps avec eux. Quant aux recherches sociologiques portant sur des sujets extérieurs aux candidats, l’on a remarqué qu’ils se cherchaient encore dans des hypothèses. Ils ont pris position, pas forcément des positions scientifiques ». L’autre observation relevée, c’est « la disparité dans la maturation des recherches ». Et d’expliquer à ce propos : « Certains étaient plus à l’aise, probablement parce qu’ils sont arrivés à la fin de leurs travaux et d’autres l’étaient bien moins ». Pour le docteur en droit de l’économie numérique susmentionné, il appert que les règles du concours doivent être bien assimilées sur le nécessaire à présenter dans les 180 secondes, d'avis que l’expérience est à peaufiner davantage. « La présentation reste une vulgarisation mais il faut que toute la scientificité ressorte avec un vocabulaire plus simple », a-t-il indiqué. Par ailleurs, il s’est réjoui de la participation des grandes universités officielles, l’Unikin (cinq candidats) et l’UPN (Université pédagogique nationale, deux candidats), mais aussi de l’Université protestante au Congo (UPC) et l’Université catholique du Congo (UCC), la dixième étant de Béni. Un grand challenge à venir Pour Prince Makay, la victoire n’est pas encore acquise. En effet, en dehors de ces challengers directs de Kinshasa, dont font partie également Joseph Ndakaishe (UPN) et Laetitia Muabila (UCC), il se prépare conscient de l'existence de concurrents de taille dans les provinces. « Nous allons nous préparer en conséquence pour la suite de la compétition. Nous savons que nos frères de Lubumbashi et de Bukavu sont forts parce qu’il nous arrive de nous rencontrer lors des congrès internationaux. J’étais à Lubumbashi, j’ai vu certains candidats, je sais que ce sera dur. Mais nous ferons tout ce qu’il faut pour que Kinshasa, la capitale, soit la première dans la suite », a-t-espèré. Ce qui n’est pas impossible, car comme l’a souligné le conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, Richard Mouthuy, un stage d’éloquence est prévu à l’intention des lauréats en vue de les préparer à la finale prévue d’ici à la fin du mois de juin. Le responsable de l’AUF, Jean-René Galekwa, a renchéri soutenant que le meilleur de la finale nationale, le candidat de la RDC, quant à lui, ferait un stage supplémentaire en France avant l’épreuve ultime prévue pour septembre à Paris.
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Les cinq lauréats de la finale régionale organisée à l’IF (Adiac)
Photo 2 : La diapositive utilisée pour la présentation de Prince Makay (Adiac)
Photo 2 : Le jury en pleine délibération (Adiac)
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