Redressement du CFCO : Jean Marc Tchystère Tchicaya informé des dossiers urgents

Jeudi 15 Juillet 2021 - 19:57

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Lesdits dossiers ont été présentés au ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Jean Marc Tchystère Tchicaya, le 14 juillet, par Ignace Nganga, directeur général du Chemin de fer Congo océan (CFCO), au cours d’une séance de travail avec le staff dirigeant et les partenaires sociaux de cette structure.

Jadis considéré comme l’épine dorsale de l’économie congolaise, le CFCO  assailli par de nombreuse difficultés peine encore à se relever. Dans la présentation de la situation du CFCO faite par Ignace Nganga, il ressort que cet établissement public, qui tarde à se moderniser, a été fortement impacté par l’interruption de son trafic intervenue en mars dernier par les crises économique et sanitaire. D’après Ignace Nganga, «ses performances contrastent largement avec celles réalisées avant les évènements de 2016».

Le CFCO est confrontée à des difficultés financières (pertes cumulées de 65,928 milliards FCFA, dette113,372 milliards FCFA), la vétusté de l’infrastructure (manque de locomotives et de wagons, voies vétustes), une précarité sociale, des difficultés techniques  (privilégie la maintenance curative au détriment de la maintenance préventive dans tous les secteurs. Le trafic réalisé au premier trimestre 2021 est de 102 306 tonnes contre 80.271 pour la même période en 2020, soit une régression de 27%. Le chiffre d’affaires mensuel n’est que de 700 millions FCFA.

Ces maux empêchent la structure d’être compétitive et d’accomplir sa mission. «En matière de trésorerie, les comptes ouverts auprès des banques sont globalement dans le rouge. Le CFCO n’est donc ni rentable, insolvable, ni liquide. Fort heureusement, il échappe au droit commun car, dans le cadre de celui-ci, cette situation aurait conduit à la déclaration de la cessation de paiement voire au dépôt de bilan, à défaut d’une récapitulation par les actionnaires. Toutefois, cela ne nous dispense pas de mettre en œuvre un plan de redressement», a expliqué Ignace Nganga soulignant. Et de souligner : «Le climat social est apaisé et la tenue des réunions entre la direction générale et les partenaires sociaux se fait aussi souvent que possible en vue de la recherche de solution».

Pour permettre au CFCO de se remettre sur pied, et tenant compte du projet de société du président de la République «Ensemble poursuivant la marche», qui ambitionne de mailler le pays en infrastructures de base, Ignace Nganga a suggéré un plan de redressement et présenté au ministre certains dossiers urgents. Ceux-ci concernent, entre autres, la livraison des locomotives commandées en 2015; la mobilisation des ressources financières destinées à la réhabilitation de la gare centrale de Pointe-Noire ; les modalités des relations à nouer avec la société Sapro-Mayoko pour le transport du minerai de fer du gisement de Mayoko ; la mise en œuvre du nouvel organigramme. Pour la bonne marche de la structure, Dimi Ibara, délégué du contrôle financier, a aussi sollicité la mise place d’un règlement financier.

Pour sa part, Jean Marc Thystère Tchicaya, prenant note des difficultés, des suggestions et des dossiers présentés, a invité l’auditoire «à travailler en toute responsabilité pour atteindre les objectifs qu’ils ont en partage ». Insistant sur la notion de «partage»,  il a exhorté à l’adéquation entre objectifs, performance et résultats, adéquation qui est, selon lui, une exigence qui passe nécessairement par la bonne gouvernance, la transparence et le respect strict de la chose publique. Le ministre a appelé à un dialogue permanent, responsable et constructif avec les partenaires sociaux. Evoquant la question de la modernisation du CFCO, le ministre a souligné : « Nous avons la responsabilité de le moderniser ensemble en protégeant les emplois de nos compatriotes. J’attache du prix au respect des aspects sociaux. Il nous faut décliner le programme d’actions du gouvernement en objectifs mesurables et quantifiables. Chacun dans nos domaines d’activités afin de participer activement à la mise en application et l’atteinte des objectifs que nous avons en commun permettant ainsi de favoriser l’amélioration continue de ce fleuron qu’était le CFCO. Les difficultés sont réelles et urgentes, à nous d’être imaginatifs pour apporter des réponses idoines à ce challenge»

Pour se rendre compte de ces difficultés et de ce qui se fait sur le terrain, après la séance de travail, Jean Marc Tchystère Tchicaya a visité la gare centrale. Le ministre a pu se rendre compte de la vétusté de cette structure, particulièrement du bâtiment, qui faisait la fierté de Pointe-Noire, dont la toiture est aujourd’hui en lambeau. La visite s’est poursuivie aux ateliers du KM4, le cœur des métiers des cheminots. Le ministre a eu droit à une présentation de l’organigramme des structures visitées (ateliers de fabrication frein-pneumatique, atelier chaudronnerie, ateliers EGE/EGM…) ainsi que des problématiques. Jean Marc Thystère Tchicaya a pu « toucher du doigt la réalité sur le terrain et voir ce qui existe». Il s’est dit particulièrement et agréablement surpris de voir tous les efforts qui sont fournis sur le plan commercial, technique et social.

 

 

 

 

 

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Jean Marc Tchystère Tchicaya, au centre, et Ignace Nganga, à gauche, lors de la séance de travail au CFCO/ crédit photo Adiac -Jean Marc Tchystère Tchicaya lors de la visite de la gare centrale du CFCO/ crédit photo Adiac -Jean Marc Tchystère ttchaicaya lors de la visite aux ateliers du CFCO/ crédit photo Adiac

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