Distinction : le ‘‘Grand prix panafricain de littérature’’ décerné à Osvalde Lewa

Jeudi 3 Février 2022 - 18:30

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La documentariste, photographe et écrivaine franco-camerounaise Osvalde Lewat a remporté le ‘‘Grand prix panafricain de littérature’’, nouvellement créé par la présidence congolaise de l’Union africaine (UA), pour son roman ‘‘Les aquatiques’’.

L’annonce a été faite à l’occasion de la Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante, lors d’une cérémonie retransmise par la télévision nationale de la République démocratique du Congo, en présence du président Félix-Antoine Tshisekedi, dont la présidence d’un an à la tête de l’UA touche à sa fin. Ce prix, selon le site internet qui lui est dédié, récompense « annuellement la meilleure œuvre littéraire de fiction, à savoir roman, conte, nouvelle, poésie, théâtre, écrite en français et en anglais, deux langues de travail de l’UA ».

La lauréate Osvalde Lewat recevra son prix et une somme de 30 000 dollars devant les dirigeants africains ce mois de février, dans lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie. En effet, le Grand prix panafricain de littérature est l’un des projets phares de la présidence congolaise de l’UA. A travers cette initiative, le président Félix-Antoine Tshisekedi voudrait marquer l’année 2021 placée sur le thème « Arts, culture et patrimoine : leviers pour la construction d'une Afrique que nous voulons ».

Publié en août 2021 aux éditions Escales, l'oeuvre " Les aquatiques" d’Osvalde Lewat se donne à comprendre comme un roman d’apprentissage d’une femme africaine au XXe siècle, entre ombre et lumière. Dès les premières pages, le ton est donné : honneur, dignité, paix, telle est la devise du Zambuena, capitale d’un pays imaginaire. Osvalde Lewat se glisse dans la peau du préfet de Zambuena. Avec son héroïne Katmé, elle plonge dans les petits arrangements d’une élite qui ne pense qu’à elle-même, et l’indéfectible amitié qui la lie à un copain du lycée, Samy, un artiste. Vingt ans après l’enterrement de la mère de l’héroïne Katmé, cette dernière doit faire déplacer la tombe et son mari préfet de la capitale y voit une opportunité politique qu’il compte exploiter sans état d’âme.

En creusant, c’est une radioscopie d’une Afrique centrale qui s’offre aux lecteurs, avec un décryptage fin, tout en nuance et tranche de vie d’un système de présidence à vie qui ankylose d’autres sociétés d’Afrique. En d’autres termes, ce livre est un roman d’amour, de loyauté, de liberté, de la quête de soi. L’auteure se sert de la littérature pour présenter des êtres qui se retrouvent ballotés par le contexte politique et social dans lequel ils vivent. C’est une réalité qu’on retrouve avec plus d’acuité dans certains pays d’Afrique centrale et aussi partout ailleurs.

Cissé Dimi

Légendes et crédits photo : 

1- La lauréate du prix littéraire de l'UA, Osvalde Lewat/DR 2- La couverture de son livre primé/DR

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