Affaire Joël Nzoungani Diambote : le consortium des associations de défense exige la lumièreMercredi 1 Juin 2022 - 19:10 Le consortium des associations pour la promotion de la gouvernance démocratique et l’Etat de droit (Capged) a déploré, le 1er juin à Brazzaville, la récurrence des cas de disparitions forcées des détenus au Congo, à l'image de Joël Nzoungani Diamboté. Le Capged a exprimé son indignation lors de la conférence de presse animée conjointement par le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, Franck Chardin Aubin Tchibinda, et le coordonnateur adjoint du mouvement citoyen Ras-le-bol, Chryst Belvy Dongui Nganga, et bien d'autres. D’après les informations reçues des parents de Joël Nzoungani Diamboté, âgé de 28 ans, le jeune a été transféré à la brigade de gendarmerie de la milice à Brazzaville, le 6 novembre 2021, suite à son arrestation par la brigade de gendarmerie de Mpaka, à Pointe-Noire. Il lui avait été reproché d’avoir commis une imprudence en prêtant son téléphone à une dame inconnue pour passer un appel d’urgence. « Cette dernière aurait proféré, par le biais de ce téléphone, des propos injurieux à l’endroit de l’épouse d’un officier supérieur de la direction générale de la sécurité présidentielle », a précisé le Capged, ajoutant que « depuis le 11 novembre 2021, date à laquelle son frère cadet l’a vu pour la dernière fois à cette brigade, ce jeune est porté disparu et ne s’est jamais présenté devant les autorités judiciaires pour être entendu ». A cet effet, les défenseurs des droits de l'homme ont indiqué que plusieurs tentatives de recherche d’informations menées auprès des services de gendarmerie n’ont donné aucune indication claire. « Nous exigeons que la lumière soit faite sur les circonstances de sa disparition et condamnons toute velléité de séquestration, de torture et de traitement inhumain et dégradant. Car la personne humaine est sacrée et à droit à la vie », ont-ils souligné. Par ailleurs, les responsables des droits de l’homme ont rappelé à l’Etat son rôle protecteur. Selon eux, les lieux de détention prévus par la loi ne sont que les établissements pénitentiaires et non des geôles privées. Ils ont également souligné que les conditions d’admission sont que la personne doit être condamnée à une peine privative de liberté ou placée sous mandat de dépôt dans le cadre d’une procédure d’instruction judiciaire ou arrêtée en vertu d’un mandat d’arrêt ou d’une ordonnance de prise de corps.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :Des défenseurs des droits de l'homme / Adiac Notification:Non |