Partenariat : signature d’une convention entre l’armée et les églises

L’accord a été signé par le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, et du côté des églises respectivement par l’archevêque Bienvenu Mamanika-Bafouakouaou, président de la Conférence épiscopale du Congo; le pasteur Guy Loko Elenga de l’Eglise évangélique du Congo; et le colonel Eugène Bamanabio, chef de territoire et représentant légal de l’Armée du salut en République du Congo, au Gabon et au Cameroun.

Ce protocole d’accord, a-t-on indiqué, va surtout planter le cadre missionnaire de l’activité de l’aumônerie dans les armées, qui est avant tout fondé sur ce qui est appelé le chemin spirituel du soldat, notamment les questions de fond qui concernent le métier militaire et pour lesquelles les bases ont été posées pour aider les aumôniers, à travers le message particulier qui convient aux militaires en fonction des interrogations qu’ils se posent dans leur métier.

Aussi, la signature de cet accord va permettre à chacune des églises, les jours qui viennent, de mettre une organisation et un mécanisme de fonctionnement. Les armées mettront en place, prochainement, une réglementation qui découle de ce partenariat par rapport aux statuts, à la discipline militaire, aux habitudes, aux traditions et au milieu de travail

Et puis, finalement, il s’agira d’organiser la relation entre les équipes ecclésiales, les autorités militaires et les laïcs sous le label « Des amis de l’aumônerie ». « Dans notre système à nous, le laïcat joue un rôle prépondérant sur le fonctionnement des aumôniers, parce que notre vie est essentiellement fondée sur des traditions dont les laïcs sont les premiers acteurs », a expliqué l’archevêque Bienvenu Mamanika-Bafouakouaou.

Notons qu’en 2020, le ministre de la Défense nationale et celui de l’Intérieur et de la Décentralisation avaient mis en place, en concertation avec les églises catholique, évangélique et salutiste du Congo, un groupe de travail, chargé d’examiner les projets du protocole de coopération relatif à l’organisation des aumôneries de la force publique. Ce travail réalisé visait à organiser et régir la pastorale au sein de la force publique afin de légaliser une pratique déjà ancienne dans le respect du principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat, symbolique de la laïcité institutionnelle de la République. A l’issue de ce travail conjoint, il a été élaboré un protocole d’accord relatif au service d’aumônerie entre la force publique et ces églises.