Assemblée nationale : un groupe de députés invalidés réclament le paiement de leurs indemnités

Mardi 3 Juin 2014 - 17:54

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Les élus du peuple invalidés estiment que le non-paiement de ces frais ne résulte pas d’un manque des moyens mais plutôt d’un manque de volonté politique.

Une scène rocambolesque s’est déroulée le 25 avril dernier au Palais du peuple alors qu’il se tenait une plénière de l’Assemblée nationale. Un groupe d’anciens députés invalidés s’est déporté au siège du Parlement pour exiger le paiement de leurs indemnités. Avec leurs familles, ces élus du peuple invalidés à la suite d’un arrêt rendu au mois d’avril 2012 par la Cour suprême de justice (CSJ) après les élections controversées de novembre 2011, ont organisé un sit-in à l’hémicycle du Palais du peuple. « Nous ferons autant de jours ici pour que l’Assemblée nationale nous paie nos droits. Si on ne nous paie pas, nous ferons trente jours jusqu’à ce qu’on nous paie », a martelé l’un d’eux.

Visiblement décidés d’obtenir gain de cause dans ce qui tend à se muer à un bras de fer entre eux avec le bureau de la chambre basse, les députés invalidés entendent utiliser toutes les voies légales pour que justice soit faite. Ils sont trente-deux députés à s’engager dans cette croisade parmi lesquels vingt-cinq de la majorité présidentielle et sept de l’opposition. Pendant deux ans durant, ils déclarent être dans ce processus de régularisation et toutes les négociations amorcées avec le bureau de l’Assemblée nationale se sont avérées vaines. Saisies du dossier, l’Union interparlementaire basée à Genève qui a effectué deux missions ici à Kinshasa et le comité des sages de l’Assemblée nationale ont promis d’user de leur influence pour décanter la situation. Entre-temps, tout stagne.

Pour les requérants, cette situation procède simplement de la mauvaise foi ou encore d’un manque de volonté politique car, disent-ils, ce ne sont pas les moyens qui manquent. Le paiement en question concerne quatre mois des frais d’installation, des frais de rapatriement pour les élus de l’Intérieur et vingt mois des indemnités compensatoires. Le questeur de l’Assemblée nationale, qui a reçu les représentants de ces députés invalidés, leur a rassuré que les négociations avec le gouvernement allaient bon train et qu’une solution est en voie d’être trouvée pour régler leur situation.

          

Alain Diasso