Septième art : une première semaine du film égyptien à BrazzavilleJeudi 8 Juin 2023 - 19:36 Le mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza abritera, à compter du 10 juin, la première semaine des films égyptiens. Un événement placé, selon l’ambassadeur de la République d’Égypte au Congo, Usama Tharwat, sous le signe du renforcement de la coopération culturelle et des relations entre les deux pays. « Cet événement culturel incarne notre volonté de renforcer les relations bilatérales en général et dans le domaine culturel en particulier avec le pays et le peuple ami de la République du Congo. Dans cet esprit, et compte tenu de l’amour du peuple congolais pour la civilisation égyptienne, nous avons fourni des copies de plusieurs monuments pharaoniques à la section égyptienne du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza et présenté une statue représentant la civilisation pharaonique érigée en plein centre-ville de Brazzaville », a indiqué le diplomate égyptien. L’histoire du cinéma égyptien date du premier jour de la vie de ce septième art, quelques jours après la première projection cinématographique par les frères Lumière, à Paris, en décembre 1895. La première projection du cinéma a eu lieu à Alexandrie en janvier 1896. La semaine du film égyptien vise à partager avec le peuple congolais l’histoire du cinéma de la République arabe d’Égypte qui date de 1907, année de la première cinématographie égyptienne avant que le pays ne connaisse sa première société de production cinématographique en 1917, avec son premier court métrage « Vers l’abime » (Towards the abys). « Le premier long métrage nommé "Dans les pays de Thut Ankh Amoun" a été produit en 1923 et il parle de l’exploration de la tombe de ce roi pharaon. La société Misr (Egypte) pour le tournage et le cinéma a été établie en 1925 et le point tournant de cette industrie était l’établissement en 1934 du studio Misr Egypte) considéré comme l’école des cinéastes égyptiens », a précisé l’ambassadeur Usama Tharwat. Il a, par ailleurs, rappelé que d’autres studios ont suivi comme les studios Ramses, Galal, Nasibean, AL-Ahram, Togo Mizrahi et le studio Shoubra. Le premier film égyptien parlant était « Rapsodie du cœur », projeté en 1931, avant que la production cinématographique ainsi que les salles de cinéma augmentent en 1949 pour atteindre 244 salles. A ces jours, la production totale des films égyptiens a dépassé les 4000 films dont les plus en vue seront projetés au cours de cette semaine à Brazzaville. Il s’agit, entre autres, de la "Momie" (Al-Mummia), un film de Shadi Abdessalam tourné en 1969 et dont le scénario est inspiré des événements réels survenus au cours d’une expédition archéologique française dans la vallée des rois, en 1881. Histoire du cinéma égyptien Parce que certains objets impossibles à confondre ont été vendus clandestinement, l’archéologue égyptien se lance à la recherche des tombes des pharaons de la vingt-et-unième dynastie. C’est une tribu, la famille Abd el-Rassul) basée à Gurma, à Thèbes, qui vit d’un tel trafic, après avoir découvert les tombeaux cachés dans la montagne. L’un des membres, Wannis, tourmenté par sa conscience, songe à révéler aux archéologues l’emplacement des sarcophages. "Est", le troisième parmi les meilleurs films de l’histoire du cinéma égyptien, a été projeté dans plusieurs festivals (Venise 1970- Quartage 1970- Londres 1970- Sidney 1971- San Francisco 1971- Chicago 1971- Belgrade 1972- Carlo vivrai 1972- Berlin 1972). "La terre" (Al-Ard) est un film réalisé par Youssouf Chahine, sorti en 1969. Il raconte le conflit entre les paysans et les propriétaires terriens dans l’Égypte rurale des années 1930, et explore la relation complexe entre les intérêts individuels et les réponses collectives à l’oppression. Le film a été choisi comme deuxième meilleur film de l’histoire du cinéma égyptien. Le réalisateur Youssef Chahine, de réputation internationale, a réalisé quarante films de fiction ou documentaires. Distinctions Festival de Carthage 1970 : Tanit d’or pour le Choix Festival de Berlin 1979 : Ours d’argent et Grand Prix du Jury pour Alexandrie pourquoi ? Festival de Cannes 1997 : Prix du cinquantième anniversaire pour l’ensemble de son œuvre 1. Festival de Cannes 1999 : Prix François-halais pour L’autre. Festival de Venise 2002 : Prix Unesco pour 11’09’01 – Septembre 11. Festival de Dubaï 2007 : Prix d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. Décorations EGY Order of Merit- Grand Cross Bar.png Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite (Egypte). Chevalier de la Légion d’honneur (France). "Nasser 56", un film réalisé en 1996, est une reconstitution historique des 100 jours séparant la décision de Nasser de nationaliser le canal de Suez et de l’expédition tripartite contre l’Egypte en Octobre 1956. Les mains douces Un film réalisé en 1963 reconstitue l’histoire d’un prince de l’ancien régime qui vient de perdre tous ses biens et vit en reclus. Un jeune diplômé au chômage lui suggère d’exploiter son palais. Acculé par des difficultés, il finit par travailler comme guide touristique. Le prince a deux filles qu’il néglige parce que la grande a épousé un simple ingénieur, et la plus petite vend des tableaux qu’elle peint. Le film a occupé la 77e place parmi les films de l’histoire du cinéma égyptien. L’acteur Salah Zou Elfokar a reçu le prix d’Etat égyptien pour son rôle dans ce film. Guy-Gervais Kitina Légendes et crédits photo :l’ambassadeur de la République arabe d’Égypte, Usama Tharwat/ DR Notification:Non |