Calendrier électoral : la DC, le G14 et la MPP saluent le dialogue inclusif proposé par Martin Kobler

Mercredi 11 Juin 2014 - 16:02

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L’évolution de la situation politique nationale, notamment la publication du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), suscite moult réactions. La dernière en date est la déclaration politique conjointe de formations politiques de l’opposition, précisément la Démocratie chrétienne (DC) d’Eugène Diomi Ndongala actuellement emprisonné, du Groupe des quatorze (G14) et de la Majorité présidentielle populaire (MPP).

Les trois formations politiques ont, le 11 juin, dans l’une des salles des conférences de la paroisse Fatima à Gombe, soutenu l’initiative de Martin Kobler, représentant spécial du spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC; il s’agit « d’organiser un dialogue politique inclusif conformément  à l’esprit et à la lettre de la Résolution S/RE/2098 du Conseil de sécurité des Nations unies de 2013 et  l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ». On a noté à la présence de Martin Fayulu des FAC, d’Ewanga pour l’UNC de Vital Kamerhe, etc., ainsi que de l’UDPS d’Étienne Tshisekedi, à la cérémonie de signature de la déclaration politique conjointe.

Ces formations et regroupements politiques qui se disent progressistes de la RDC rappellent à l’opinion nationale et internationale que « la crise de légitimité créée par la révocation illégale du gouvernement Lumumba, le 5 septembre 1960, avait longtemps duré et demeure le fondement de l’instabilité politique et juridique de la RDC ». Aussi craignent-ils à propos la crise politique générée par les résultats des élections de 2011 qui ont permis à Joseph Kabila de garder ses fonctions de président de la République aux dépens d’Étienne Tshisekedi qui, selon eux, était le vainqueur.

La DC, le G14 et la MPP adhère donc à la démarche de Martin Kobler, selon eux, salutaire pour le peuple congolais sur le plan politique, juridique, social et culturel. « Nous avons l’intime conviction que seul un dialogue sincère entre filles et fils de ce pays peut mettre fin à cette nouvelle crise de légitimité qui paralyse le pays depuis le 28 novembre 2011 et peut baliser le paysage politique pour la paix, la concorde nationale et des élections crédibles, transparentes et apaisées, fondées sur un consensus participatif reposant sur l’audit du fichier électoral et l’élaboration d’un calendrier électoral global qui accorde priorité aux élections législatives et présidentielle dans le respect de la Constitution », soutiennent-ils dans la déclaration politique lue par Ezulu A Monzemba, modérateur du G14.

Les trois regroupements politiques ont, par ailleurs, désapprouvé les reproches du président de la République, Joseph Kabila, à l’endroit des ambassadeurs accrédités à Kinshasa « à cause de leur soutien à ce dialogue », indiquent-ils. La DC, le G14 et la MPP exigent que Kinshasa cesse de vilipender et traiter de terroristes les membres de la diaspora congolaise qui mènent la lutte pour un avenir radieux de la Nation. Enfin, ces formations et regroupements politiques progressistes exigent la libération sans condition des prisonniers politiques, et particulièrement d’Eugène Diomi Ndongala, président de la DC et porte-parole de la MPP, comme préalable à tout dialogue politique.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Eugène Diomi Ndongala