Football U-17 : l’issue des matchs qualificatifs laisse un goût amer à Pointe-Noire

Ce tournoi interdépartemental a été organisé par la Fédération congolaise de football (Fécofoot) dans le but de détecter les jeunes talents qui constituent l’élite du football congolais. La compétition a commencé le 3 août au stade municipal avec la détermination de tous les jeunes qui caressaient  le rêve d’aller jouer la finale à Djambala devant le Pprésident de la République. Mais, malheureusement, la fête a été gâchée dans le groupe de Pointe-Noire qui logeait les cadets de Brazzaville, de la Bouenza, de la Lékoumou, du Niari, de Pointe-Noire et du Pool. Le dénouement de ce premier rendez-vous de la jeunesse congolaise autour du football n’a pas comblé les attentes des organisateurs et du public ponténégrin en raison du désordre organisé par les dirigeants de certaines équipes lors des matchs de la cinquième et dernière journée, le 11 août, simultanément au stade municipal et au lycée Victor-Augagneur. « C’est ahurissant, ce qui s’est passé. Les enfants ont bien joué en première mi-temps. À vingt minutes de la fin, les gens sont allés négocier dans un coin et à l’instant l’équipe du Pool ne jouait plus, Pointe-Noire commençait à enfoncer le clou. Quand je suis arrivé au stade municipal, j’ai constaté le même scénario.  En tant que superviseur, j’ai appelé tous les membres des délégations et j’ai décidé d’annuler les deux rencontres pour corruption scandaleuse et achat de match. Nous considérerons le classement de la quatrième journée », a indiqué Didier Bonazebi, tout en assurant qu’il ferait un rapport à la fédération.

Le déroulement des faits 

À l’issue de la quatrième journée, le Niari devançait Pointe-Noire au goal average alors que les deux équipes avaient le même nombre de points (10). Pour éviter les calculs entre ces équipes, les organisateurs ont fait jouer leur dernier match simultanément au stade municipal entre le Niari et Brazzaville et au lycée Victor-Augagneur entre Pointe-Noire et le Pool. Après une première partie promptement disputée sur les deux terrains où le Niari menait Brazzaville 2-0 et Pointe-Noire le Pool 1-0, dans la peur de manquer la finale, les Ponténegrins ont fait des arrangements avec le Pool, déjà éliminé, pour leur permette de marquer plus de buts afin de devancer le Niari. À l’instant informé de cet arrangement, les Brazzavillois de leur côté, pour contrer les Ponténégrins qui d’après eux étaient favorisés par les arbitres, ont largement cédé les poteaux aux cadets du Niari pour qu’ils en fassent autant. Choqué par ce comportement antisportif où l’on pouvait noter 22 buts à zéro entre Pointe-Noire et le Pool et 19 buts à zéro entre le Niari et Brazzaville, le superviseur de la compétition, Didier Bonazébi, a ordonné aux arbitres d’arrêter les matchs pour stopper l’hémorragie qui pouvait entraîner une anémie dans les gradins.   

Le Niari et la Cuvette-Ouest en finale

Devant ces faits déplorables, le superviseur a annulé les résultats de cette dernière journée et tenu compte de ceux des quatre premières journées. Le Niari étant en tête avec 10+6 est qualifié puisque Pointe-Noire venait en deuxième position avec 10+3. Brazzaville est troisième avec 9 points, la Bouenza, quatrième avec 3 points. La Lekoumou et le Pool sont cinquimes avec 1 point partout.

À Owando cependant, la compétition ayant tenu ses promesses, la Cuvette-Ouest s’est qualifiée également pour cette finale devant la Cuvette, les Plateaux, la Sangha et la Likouala. La finale des jeunes se jouera en lever de rideau de la Coupe du Congo de football messieurs entre AC Léopards et Diable noirs.

La fédération devrait alors tirer les leçons de cette première édition pour mieux préparer la prochaine compétition. Il serait d’ailleurs souhaitable que la Fécofoot organise les éliminatoires en formule de championnat  avec des matchs en aller-retour entre tous les départements. Gageons que le déplacement d’une équipe d’un lieu à un autre et les matchs à domicile devant le public susciteront  l’engagement de ces jeunes qui chercheront à vendre l’image de leur département.