Assainissement et urbanisation à Kinshasa : le projet BÉAU désormais incontournable pour la planification des interventionsMercredi 30 Juillet 2014 - 18:10 Le chef de la coopération de la Délégation de l’Union européenne (UE), Vincent Dowd, a remis le 30 juillet symboliquement du matériel de laboratoire à l’Office des routes (OR) et un pluviomètre au Bureau d’études de l’aménagement et de l’urbanisation (BÉAU). Il s’agit à présent de pérenniser cet investissement pour permettre à la ville de Kinshasa de continuer à en tirer la meilleure contribution dans sa croissance effrénée. Dans les installations réhabilitées et équipées du BÉAU, situées à Limete, cet important service de l’État a réceptionné un total de quinze pluviomètres, cinq pluviographes, un système de bornes géodésiques ainsi que divers équipements. À cet effet, le projet BÉAU se positionne désormais comme le point de référence unique pour toutes les entités publiques ou privées désireuses de récolter les données pour planifier des interventions en rapport à l’assainissement de la ville, a noté Vincent Dowd. Pour lui, les entités en question sont, par exemple, la Snél, la Régideso, l’Agence des grands travaux et divers ministères. « Il fallait revitaliser cette structure et mettre à sa disposition les outils qui lui permettent de jouer ce rôle », a-t-il poursuivi. Pour la Délégation de l’UE, ce projet prouve à suffisance l’efficacité-même de son appui à la RDC. Il a fallu un financement de l’ordre de 800 000 euros du Fonds européen de développement (FED) pour atteindre ces résultats très encourageants. « Grâce à cet appui, le BÉAU a les moyens et les compétences techniques pour se positionner dans ce rôle ». En fait, le BÉAU permettra principalement de mieux planifier les interventions, en évitant tout ce qui peut contribuer à la fragilisation des efforts en vue d'assainir la ville de Kinshasa. Mais le grand défi pour les autorités provinciales sera de protéger les acquis à travers un suivi rigoureux et la mise à disposition des moyens conséquents à son fonctionnement optimal. Cette prise de conscience sera le signe évident de l’appropriation du projet par les autorités congolaises. Il y a sept ans, jour pour jour, l’UE a organisé des interventions dans l’assainissement de la ville de Kinshasa avec le projet PAUK du 9e FED. Le constat alarmant de l’époque était le manque d’informations et d’équipements appropriés pour assurer une bonne planification des interventions dans l’assainissement et le dimensionnement des ouvrages. D’où l’inefficacité même de ces interventions. Il se posait surtout un problème de stockage des données dans les meilleures conditions. L’on a décidé finalement de donner une suite au Pauk, en finalisant le Parau. À cette occasion, il a été évoqué la possibilité de renforcer la structure institutionnelle en créant le BÉAU. En l’espace de trois ans et demi, le BÉAU est devenu un projet viable. Après un effort d’harmonisation et d’ajustement de la vision du BÉAU et de l’UE, le Parau a commencé par réhabiliter les bâtiments vétustes. Ensuite, il y a eu les équipements performants avec des logiciels modernes adaptés au besoin du pays. Pour le directeur du BÉAU, le Pr Mbuyamba, cet appui de l’UE lui permet de répondre aux différentes sollicitations par rapport au gouvernement et aux entités administratives décentralisées de la ville de Kinshasa. Déjà, il y a un travail en cours avec la Régideso pour une augmentation d’eau potable dans la ville de Kinshasa. Cela permet de constituer une véritable base de données à Kinshasa. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Photo 1 : De gauche à droite, le chef de projet BÉAU, le Pr Mbuyamba et Vincent Dowd devant un pluviomètre
Photo 2 : les équipements dotés de logiciels modernes pour un meilleur rendement |