Grands lacs : Washington pour un désarmement rapide des FDLRMercredi 6 Août 2014 - 17:17 Selon l’administration Barak Obama, l’urgence s’impose pour résoudre définitivement la problématique des FDLR, dernier groupe rebelle majeur encore actif dans l’est de la RDC. L’administration américaine est largement préoccupée par la question des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui, malgré le processus de reddition en cours de ses éléments, continuent néanmoins à représenter un danger permanent pour la région des Grands lacs. En effet, il a été constaté que depuis le 30 mai dernier, seulement deux cents combattants de ce groupe armés se sont rendus. D’où le spectre de l’insécurité plane toujours dans la région du fait de l’existence de ces éléments armés dont la grande partie garde encore ses armes. Aussi le sommet Afrique/États-Unis représente-t-il une occasion propice pour traiter définitivement de cette question en lui trouvant des solutions durables. Des sources sur place font état d’une rencontre de haut niveau entre les dirigeants de la région qui se tiendra ce 7 août aux Nations unies « pour voir comment procéder face au problème que posent les FDLR ». Pour l’administration Barak Obama, l’urgence s’impose pour résoudre définitivement la problématique des FDLR, dernier groupe rebelle majeur encore actif dans l’est de la RDC. Intervenant le 5 août lors du sommet USA-Afrique qui se tient à Washington, l’envoyé spécial des États-Unis pour la région des Grands lacs, Russ Feingold, n'a pas fait dans la dentelle pour donner la position américaine sur le sujet. Dans un langage sans détour, il a révélé que le gouvernement de son pays exige « un désarmement rapide » des FDLR censées être démobilisées « au plus tard à la fin de l’année 2014 ». L’exécutif américain ne trouve aucune justification à ces rebelles hutus rwandais de continuer à demeurer sur le sol congolais, ni à leur exigence des négociations politiques avec le régime de Paul Kagame en vue de faciliter leur réintégration. En cas de tergiversation, les États-Unis d’Amérique n’excluent pas la possibilité de recourir à la force pour les contraindre à retourner dans leur pays. « L’option militaire doit non seulement être envisagée, mais elle doit être prête à être lancée », a martelé Russ Feingold. Toutefois, a-t-il nuancé, « s’il y a un désir légitime des FDLR de se rendre, on essaiera de voir si c’est vrai et ces redditions doivent se produire rapidement ». Entre-temps, le processus de rapatriement des combattants FDLR démobilisés piétine. La RDC continue d’exiger la signature d’un protocole tripartite avec le Rwanda et la communauté internationale représentée par le HCR, avant de rapatrier dans leur pays les combattants rwandais des FDLR ayant accepté de désarmer volontairement. Une tripartite s’impose donc pour régler cette sempiternelle question à la base de nombreux abus dans les grands lacs africains.
Alain Diasso |