Agriculture : la Fao apporte 160 millions FCFA pour booster la filière manioc au Congo

Samedi 16 Août 2014 - 11:15

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Dans la recherche d’un projet plus efficace, capable d’augmenter sensiblement la productivité en manioc, aliment consommé par 90% de Congolais, le gouvernement vient de mettre sur pied un nouveau projet à travers l’approche Champs-Écoles-Paysans (CEP). Il est financé, à hauteur de 160 millions FCFA par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le lancement officiel du projet CEP a eu lieu il y a un mois à Brazzaville. Ce projet est conçu pour des objectifs bien précis : renforcer l’armature du programme national manioc et contribuer à la sécurité alimentaire à travers la production durable du manioc mais aussi la consolidation du dispositif de diffusion des technologies en faveur des petits producteurs. Pour garantir sa mise en œuvre efficiente, le CEP prévoit également de renforcer les capacités des encadreurs et des animateurs. Le principe retenu étant de produire plus avec moins par la gestion durable des écosystèmes.

 Quelques départements ciblés par le projet

Pour sa phase expérimentale, le CEP sera exécuté penadnt 24 mois dans 12 districts et 36 villages des départements de la Cuvette, des Plateaux, du Pool et de la Bouenza. Dans la pratique, environ 360 producteurs, des transformateurs ainsi que des ménages ruraux, organisés en groupements d’intérêts économiques, seront des bénéficiaires directs du projet. Ces derniers seront répartis en 12 groupements de Champs-Écoles Paysans, à raison de quatre Champ-Écoles par département, soit un total qui varie de 20 à 30 producteurs par Champs-École.

Les interventions du projet porteront essentiellement sur l’introduction de nouvelles variétés de manioc et leur multiplication rapide ; la reconnaissance des maladies et des ravageurs du manioc ainsi que les moyens de lutte. Seront aussi prises en ligne de compte, l’animation et la sensibilisation des paysans rassemblés au sein des groupements de Champs-Écoles Paysans et la promotion des structures autogérées d’épargne et de crédit. 

Cependant, pour garantir l’efficacité du projet, les deux partenaires ont mis en place un programme d’actions prioritaires. Celui-ci porte principalement sur la promotion de l’approche Champs-Écoles Paysan, comme courroie de transfert de connaissances dans la filière et la gestion durable de la production agricole ainsi que la disponibilité du matériel végétal sain en milieu paysan. L’amélioration du processus artisanal post-récolte, à travers la réduction de la pénibilité des opérations unitaires de transformation ; la diversification de la chaîne de valeur au moyen de la vulgarisation des produits à haute valeur ajoutée, comptent aussi parmi ces actions prioritaires. Cette stratégie sera renforcée par le développement des partenariats public-privés, favorables à la création des petites et moyennes entreprises (PME), mais surtout de celle des petites et moyennes industries (PMI) dans la filière manioc.

Des obstcales à lever

Selon l’étude réalisée dans le cadre ce projet, plusieurs problèmes font souvent obstacle à la culture de manioc à grande échelle, lesquels portent préjudice à sa productivité au Congo. Il s’agit, en effet, de supprimer les  pratiques culturales inadaptées et révolues qui résultent de l’absence de politique d’assainissement, de conservation et de diffusion des écotypes locaux à haut potentiel de production. Il faut ajouter sur cette liste, la faiblesse des organisations des producteurs ; le manque d’un réseau dynamique des producteurs de manioc ; l’insuffisance de l’encadrement des base desdits producteurs ainsi que le faible niveau d’accès aux crédits.

Firmin Oyé