Province Orientale : plus de vingt mille personnes prises dans l’étau des conflits à OpiengeMardi 26 Août 2014 - 20:55 Elles demeurent sans assistance humanitaire à ce jour alors que les indicateurs sont alarmants dans les secteurs d’articles ménagers essentiels et abris, eau, de nutrition et sécurité alimentaire. Ces personnes, habitant quatre aires de santé (Angamapasa, Balobe, Babukabi, et Ndrekoko), ont fui les affrontements et sont en déplacement dans les localités périphériques ainsi qu’en brousse. Dans une note publiée le week-end, le bureau de l’ONU pour la coordination de l’aide humanitaire (Ocha) a relevé que ces personnes demeurent sans assistance humanitaire à ce jour. Alors que plusieurs milliers d’autres de ces villageois se trouveraient dans des localités non accessibles, notamment à Balobe, où les conditions sécuritaires sont précaires. Relevant les besoins humanitaires, l’agence onusienne a insisté sur la nécessité d’une intervention multisectorielle parce que la situation humanitaire reste très préoccupante. Citant le mécanisme de Réponse Rapide aux mouvements de population (RRMP), qu’il gère par conjointement avec l’Unicef, qui a conduit une évaluation en fin juin, Ocha a noté que les indicateurs sont alarmants dans les secteurs d’articles ménagers essentiels (AME) et abris, eau, de nutrition et sécurité alimentaire. « En AME et abris, plus de quinze mille personnes déplacées (PDI) sont hébergées au près de familles d’accueil. Toutes les PDI (plus de vingt mille) sont dépourvues d’articles ménagers essentiels, qui avaient été pillés et incendiés », a souligné ce bureau. Ocha a également prévenu sur la faiblesse de la couverture en eau potable dans la zone d’Opienge. « Seuls 9 % des ménages autochtones utilisent une source d’eau potable. La majorité de sources aménagées anciennement par les acteurs humanitaires, ne sont plus protégées depuis plus de deux ans », a-t-il appuyé. Alors que, selon cette agence onusienne, la couverture vaccinale des enfants de moins d’une année, notamment contre la rougeole, est faible à cause entre autres de l’insécurité et de manque d’intrants. En termes de sécurité alimentaire, Ocha a relevé qu’environ trente mille personnes sont dans le besoin, y compris plus de vingt mille PDI. Pour cette agence de l’ONU, le déplacement précipité des ménages a fait que les PDI soient coupées de leurs moyens de subsistance. « Dans la zone d’Opienge, les PDI se nourrissent grâce à la solidarité des membres de la communauté d’accueil. Ces derniers qui vivaient déjà dans la précarité sont présentement en rupture de stock de nourriture », a-t-elle expliqué. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Les populations déplacées par les confits armés dans les Kivu |