Mvou Mvou : le premier habitant honoréLundi 8 Septembre 2014 - 20:00 Kandjé Pindé est considéré comme le premier habitant du quartier Mvou Mvou à Pointe-Noire. La cérémonie de remise de la sépulture de ce patriarche a été organisée par Christian Ernest Makosso, le 7 septembre, en présence des autorités administratives et politiques de la ville, des habitants du quartier. La famille de l'illustre personnage était conduite par Paul Tchibouanga, chef de famille Mvou Mvou. Il y a quelques mois, Le Dr Christian Ernest Makosso, fils de Mvou Mvou avait pris l’engagement de revaloriser le patrimoine culturel en péril que représentait le patriarche le Kandjé Pindé. Il avait préconisé une grande cérémonie revêtant un caractère sacrée et symbolique. La promesse a été tenue le dimanche 7 septembre, une date qui sera désormais gravée dans la mémoire des habitants de Mvou Mvou. Pour Fréderic Pambu, historien et traditionaliste, habitant de Mvou Mvou, « Kandjé Pindé n’était pas seulement un homme mais un être divinisé qui, de son temps, accomplissait plusieurs miracles parmi lesquels apporter l’abondance, la nourriture en temps de sécheresse, faire pleuvoir et aussi protéger la contrée. C’est pourquoi Joseph Pouabou a écrit en 1953 un article dans la Revue Liaison intitulée Tchitovi pour exprimer le caractère divin de Kandjé Pindé ». Et d’ajouter : « Quand il s’est agi de démolir le cimetière de Mvou Mvou, les engins lourds n’avaient pu le faire puisque chaque fois que l’engin arrivait là, il tombait en panne. C’est pourquoi cette tombe est toujours là depuis années. Cet être, même après sa mort, a incarné des pouvoirs mystiques, des pouvoirs religieux d’une très grande profondeur à telle enseigne même que pour certains matches de football, on vient toujours le consulter pour solliciter sa bénédiction ». Le patriarche Kandjé Pindé, de son vrai nom Mavoungou Bayonne, longtemps pourchassé par les Colons décide de s’installer au village Mvou Mvou après avoir été chassé de Ndji Ndji où il pratiquait la pêche artisanale, à l’actuel cité résidentielle Maisons Sans frontières. Atteint de maladie, en 1950, il décède le 20 février 1952. Il est enterré au cimetière de Mvou Mvou, derrière l’actuel stade Kokolo Kopa, à côté du Complexe sportif Enrico Mattei (l’autre cimetière de Mvou Mvou se trouvait à l’emplacement de l’actuel Complexe sportif de Pointe-Noire).
Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Christian Ernest Makosso posant avec le chef de la famille Mvou Mvou devant la sépulture de kandjé Pindé
Crédit photo"Adiac" |