Occupation anarchique du domaine public : quel sort pour les habitants Mongo Mpoukou et Koufoli ?

Jeudi 11 Septembre 2014 - 21:00

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Après l’interdiction faite aux habitants occupant illégalement le massif forestier d’eucalyptus fibre du Congo (EFC) il y a un an, les habitants des quartiers Mongo Mpoukou et Koufoli à Pointe-Noire s’interrogent sur le silence qui entoure cette affaire.

Le suspens qu'entretient l'État exacerbe les populations ayant acquis des lopins de terre dans ce périmètre. Personne ne connaît, aujourd’hui, son sort puisque la délimitation définitive de la zone tarde toujours. Une certaine opinion pense que dans un monde où l’homme est dur pour les autres et faible pour lui-même, la loi foncière en vigueur depuis 2013 est trop sévère pour le citoyen. Le gouvernement doit prendre à bras le corps le problème qui reste sans issue et alimente une psychose dans l’opinion. Seul l'État peut trouver une solution à ce problème.

Selon Jean, un citoyen de Mongo Mpoukou, « Une zone de délimitation à Mongo Mpoukou et Koufoli est encore possible et cela permettra aux populations ignorantes du droit de comprendre qu’il existe bel et bien en la matière le principe de non rétroactivité de la loi donnant la possibilité à ses citoyens d’exercer leur droit de défense pour qu’une décision définitive soit trouvée pour l’intérêt général ».

Pour Feb, un habitant de  Koufoli, « Les autorités à charge de ce dossier doivent apaiser les démarches fortes entreprises pour donner la chance à chaque citoyen d’avoir un logement, dans un pays où la paix se construit. Une violence institutionnelle est incompatible avec la conjoncture socio politique actuelle où le peuple est un souverain référendaire », et d’ajouter : « Nul n’est censé ignorer la loi certes, mais toute action doit être vulgarisée au profit d’un grand nombre en communiquant avec le peuple pour faciliter un dialogue foncier véritable et consensuel.»

Le 8 août 2013, la réunion du conseil des ministres avait décidé de la récupération des superficies illégalement occupées, la protection et la surveillance continues des plantations par la force publique, l’annulation des titres fonciers abusifs et la poursuite devant les tribunaux des personnes ayant vendu le domaine public et des occupants des terrains concédés à EFC.  

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Des habitations érigées sur le massif forestier Crédit photo"Adiac"