Ceni : des appréhensions sur la suite du processus électoral

Jeudi 6 Novembre 2014 - 17:00

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Sans moyens financiers, la CENI est bloquée dans l’exécution des opérations préélectorales

En atelier récemment, du 14 au 18 octobre 2014,  la plate-forme de la société civile « Agir pour des élections transparentes et apaisées » (AETA) a évalué le processus électoral piloté par la Commission nationale indépendante (Ceni) en le retournant dans tout le sens. Au cours de ces assises ouvertes également aux ONG de développement et des droits de l’homme, il a été constaté que le processus électoral piétine puisque confronté à divers problèmes qui entravent son évolution.  Techniquement donc, les participants ont conclu à l’impossibilité d’organiser des élections à échéance échue.

Des douze exigences formulées par la Céni pour assurer la tenue de bonnes élections à l’horizon 2016, une seule est à ce jour satisfaite, quoiqu’exécutée partiellement. Il s’agit du financement des élections par le gouvernement qui, malheureusement, n’a décaissé que 30 millions de dollars, soit 18%, sur les 169 millions demandés. De l’argent que la Ceni a utilisé pour assurer les émoluments des membres du Bureau ainsi que le fonctionnement de l’Institution. L’on craint que suite au processus laborieux de décaissement, étant entendu que l’exercice budgétaire en cours tire à sa fin, les 82% restants ne tombent dans l’escarcelle de la Ceni. Sans grands moyens financiers, la Céni peine visiblement à assurer l(exécution des opérations préélectorales.  

La conséquence de tout ceci, à en croire la synergie de l’AETA, est que l’actuelle mandature de Joseph Kabila risquerait d’être prolongée. D’autres facteurs peuvent également avoir une incidence sur le respect des échéances électorales. C’est par exemple la décentralisation qui n’est pas encore effective avec l’existence de 811 groupements de fait et le recensement administratif qui n’est même pas encore embryonnaire. En conclusion, les experts de l’AETA prônent la  nécessité urgente du consensus des acteurs clés autour d’un calendrier électoral global qui éviterait au pays une crise constitutionnelle et institutionnelle.      

 

Alain Diasso