Livres : Pour Tshibasu Mfuadi, un danger guette le Congo

Mercredi 12 Novembre 2014 - 17:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le diplomate partage cette certitude dans son tout dernier ouvrage Oui, le Congo terre d’avenir est menacé paru en début de mois chez L’Harmattan.

La couverture de Oui, le Congo terre d'avenir est menacéIl est de notoriété publique que la RDC, « vaste et riche pays d’Afrique centrale », est pourvu d’importantes ressources naturelles. En sus, il a été établi que les richesses dont regorgent son sol et son sous-sol attirent une réelle convoitise « d’autres peuples du monde », tel que le soutient l’auteur. Tshibasu Mfuadi souligne dès lors que ceux-ci ne jurent que « par son éclatement en plusieurs entités nationales ». Ce, aussi bien que l’on peut se l’imaginer dans le dessein de « mieux en profiter », l’adage « diviser pour mieux régner » trouve assurément tout son sens dans pareil contexte.

Convaincu dès lors de l’ultime menace qui pèse sur son pays, Tshibasu Mfuadi a jugé bon de conscientiser ses compatriotes quant à leurs responsabilités pour la prévenir. En connaissance des réalités qu’endure la République démocratique du Congo, le diplomate en fonction à Dakar, Nouakchott, Monrovia et au Caire s’est estimé en droit d’appeler les siens à agir en conséquence. Aussi, que de s’arrêter à l'alarmante affirmation : « Oui, le Congo terre d'avenir est menacé », comme titre très explicite de son ouvrage question d’aviser les Congolais et éclairer leur lanterne à propos du danger qui guette leur nation, son livre va jusqu’à suggérer l’attitude à prendre en cette situation.

Que l’étranger affiche des visées si répréhensibles, qu’on se le dise bien, dictées par sa convoitise est déjà intolérable. Mais l’auteur s’offusque de ce que certains des fils et filles du pays « pactisent avec des forces étrangères pour satisfaire leurs intérêts personnels » car ce comportement est plus condamnable encore. L’auteur fustige cet agir qu’il soit le fait d’un « égoïsme aveugle ou une inconscience insoutenable », pour sûr, la question ne se pose pas. Car même alors qu’ils seraient « ignorants des objectifs cachés de ces forces qui visent principalement la balkanisation de leurs pays en plusieurs entités faibles, faciles à dominer », ils seraient coupables de trahison. Le mieux serait plutôt de « s’organiser face aux menaces guettant le Congo, d’où qu’elles viennent ». En substance, les Congolais se devraient de « prendre collectivement et individuellement conscience de leur responsabilité vis-à-vis de leur nation ». À savoir que si les ressources naturelles du Congo étaient « rationnellement mises en valeur et gérées rigoureusement », elles lui permettraient de « se développer rapidement et de jouer un grand rôle dans le concert des nations ». De plus, faudrait-il encore que les citoyens aient à cœur de combattre « les tares qui gênent leur action commune et rongent leur société ». Et, par-delà œuvrent désormais avec « acharnement à l’amélioration du niveau de vie de la population et à son épanouissement » dans un esprit de cohésion nationale.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : La couverture de Oui, le Congo terre d'avenir est menacé