Revendications sociales : les Ex travailleurs de l’Onpt reviennent à la surfaceJeudi 4 Décembre 2014 - 16:50 Plus de deux mois après leur dernier sit-in organisé en septembre denier à l’esplanade de la Société des postes et épargne du Congo (Sopeco), en face de la Gare centrale de Pointe-Noire, les ex travailleurs de l'Office national des Postes et télécomunications (devenue par la suite Société nationale des postes et télécommunications-Sopéco) sont de retour sur scène. Ils manifestent leur mécontentement suite aux prélèvements illicites de 33,5% opérés sur leurs arriérés de salaire. Le mouvement s'est transformé, depuis lundi, en un concert gratuit de casseroles. Torses nus ou en tee-short pour les uns et les autres, c'est ainsi que ces ex travailleurs expriment leur indignation. Ce retour sur la place publique intervient après que le délai de dix jours convenu avec le directeur général de la police pour trouver une solution. « Lors du dernier sit-in nous avons reçu, de nos collègues de Brazzaville, les instructions d'observer le delai accordé par le directeur général de la police qui leur avait demandé d’arrêter la sonorisation et de lui accorder dix jours pour avoir une suite à nos doléances. Un mois passé, rien ne s'est fait. C’est pourquoi nous avons résolu de reprendre avec la sonorisation jusqu’à l'aboutissement de nos réclamations », a indiqué un membre du collectif avant de faire le rappel sur leur attentes. « Nous réclamons les 33,5% prélevés illicitement dans nos droits, du préjudice causé, la mutuelle et les 15% prelevés sur l’achat du Central de Ouenzé. Nous sommes fatigués puisque sur plus de 2200 agents concernés, près de 500 sont morts par misère et la précarité », a souligné Jean Baptiste Taty Bouity. Par ailleurs, ils ont accordé jusqu'au 15 décembre aux autorités compétentes pour trouver une solution. Autrement, le concert va se poursuivre sans fin. Rapellons que l’Onpt a été dissout en 2003 pour laisser place à deux structures : la Sopeco et la Société des télécommunications du Congo (Sotelco) qui est devenue Congo Télécom. Mais, dans le paiement des indemnités de rupture des contrats de travail aux agents, 33,5 % sont prélevés de façon illicite sur les salaires de ces ex-agents. « On nous paye les arriérés de salaires en faisant des décotes illicites de 33,5 %, ce qui n’est pas normal. Nous voulons que nos arriérés soient intégralement sans décote et que les 33,5% prélevés avant soient remboursés », a lancé une autre ex travailleur sur service technique. Charlem Léa Legnoki |