Santé : ouverture du congrès sur les pathologies émergentes et réémergentesSamedi 6 Décembre 2014 - 15:12 Les travaux du congrès de l’Institut national des recherches biomédicales (INRB), organisé dans le cadre de son trentenaire, se poursuivent au fleuve Congo Hôtel. Placé sur le thème « Pathologies émergentes et réémergentes d’origine infectieuse et non infectieuse », ce congrès ouvert par le ministre de la Santé publique, le Dr Félix kabange Numbi, permettra aux experts congolais et internationaux de réfléchir durant trois jours soit du 4 au 6 décembre autour de différentes pathologies infectieuses ou non infectieuses qui minent la santé des populations. Le ministre de la Santé publique, qui a ouvert ce congrès, reste persuadé que les échanges entre les expériences des uns et des autres permettront de définir des pistes plus efficaces encore pour apporter une réponse adéquate aux problèmes de santé que représentent les différentes maladies qui hantent les populations en termes d’actions préventives, curatives, promotionnelles et de réinsertion sociale parce que, fait-il savoir, la situation sanitaire reste préoccupante en RDC. Le pays fait face à la pandémie de VIH-sida dont la prévalence est estimée à ce jour de 1,2%. La polio qui avait refait surface en 2006 après 5 ans d’absence, a été maîtrisée en 2011 grâce à la vaccination de routine, à des campagnes de vaccination des masses et à la surveillance épidémiologique. néanmoins, fait-t-il remarquer, notre pays reste sous menace tant que le polio virus sauvage persiste encore dans certains pays, en Afrique et dans le monde. « Ceci nous oblige à garder notre vigilance et à maintenir la surveillance des paralysies flasques aiguës » En ce qui concerne la tuberculose, elle continue à faire des ravages et on note même des cas de coïnfection sida-tuberculose et de tuberculose multi résistante et ultra-résistante. Jadis contrôlée vers les années 60, la trypanosomiase humaine a refait surface vers les années 90 au point de constituer un problème majeur de santé publique. Une session inaugurale Le directeur général de l’INRB, le Pr Jean –Jacques Muyembe dont l’expertise n’est plus à douter dans la lutte contre la maladie à virus Ébola a animé, lors de l’ouverture de ce congrès, une session inaugurale sur « la RDC sans Ébola mythe ou réalité. », au cours de laquelle, le Pr Muyembe a expliqué les différentes espèces de virus Ébola, à savoir zaïre, sudan, tai forest et bundibugyo. Pour lui, il est possible de se débarrasser de la maladie à virus Ébola si forme et on éduque les chasseurs à ne pas toucher un animal trouvé mort. Cette tâche, souligne t-il, révèle de la compétence des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement. Ce qui permettra de couper la transmission dans la nature, entendez la forêt ou les mines. Ici, les chauves-souris, les antilopes et les singes sont les réservoirs de la maladie. Lorsque la transmission devient humaine, ce qui est du reste un événement rare, souligne le Pr Muyembe, il faut alors pour les hôpitaux former le personnel de santé, assainir les hôpitaux et dans la communauté, il faut promouvoir le changement des comportements. Le virus peut quitter l’animal, explique le Pr Muyembe, pour infecter l’homme. C’est ici qu’on parle de la transmission humaine. Et la personne infectée peut alors contaminer une autre personne. Néanmoins, le Pr Muyembe fait remarquer que la rencontre entre le virus et l’homme est un évènement rare, « sauf si l’homme entre dans la forêt, en faisant des activités de chasse, ou encore dans les mines ». Avant la session inaugurale du Pr Muyembe, le délégué de l’ambassadeur de France s’est dit fier de la contribution de son pays pour la création de l’INRB qui a aujourd’hui 30 ans. Et 30 ans après, son pays continue toujours à soutenir la RDC dans la mise en œuvre de plusieurs interventions dans le secteur de la santé. Elle a financé notamment la lutte contre plusieurs maladies. Aline Nzuzi |