Musique : le festival Rumba parade mérite une meilleure promotion

Mardi 23 Décembre 2014 - 16:15

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L’affiche composée de l’OK Jazz, Jeannot Bombenga, Reddy Amisi, Sampayo, Le Karmapa et du groupe Nkento Bakaji était tout ce qu’il y a de plus convenable mais les trois jours dédiés à cette manifestation censés faire la une et bouger la capitale sont passés quasiment inaperçus pour la majorité du public.

Sampayo à l’ouverture du Festival « Rumba Parade »Une certitude, confiner un évènement de pareille portée au parking de la Délégation Wallonie-Bruxelles, cadre bien trop étroit et non adapté pour la circonstance faut le dire, n’a pas concouru à en révéler toute l’importance, surtout que l’ambition sous-tendue du festival  Rumba Parade , comme n’ont eu de cesse de le rappeler les trois partenaires qui l’ont organisé, à savoir le Centre Wallonie-Bruxelles, l’Institut national des arts et l’agence CMCT, est « d’inscrire la rumba sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité ».

Assurément, au regard de sa motivation et toute la valeur culturelle dont il est porteur, le Festival « Rumba Parade » devrait, dès le départ, être garanti d’un meilleur accompagnement du gouvernement et, de fait, s’octroyer toute l’envergure qu’il mérite. Et s’il faut en plus considérer le fait que le projet lancé en sourdine a nettement affiché sa visée disant qu’il « s’inscrit sur la lignée des grands événements qui ont lieu en Afrique centrale en matière de promotion musicale », il y a lieu de décrier la faible impulsion qui marque son début. L’on pourrait croire que les choses se sont carrément faites en catimini ! C’est en tout cas un démarrage bien timide pour un évènement qui devrait s’annoncer et, par-delà, se passer pompeusement parce qu’il serait là sans conteste dans tous ses droits.L’OK Jazz sur la scène du Festival « Rumba Parade »

Mais l’organisation en soi du Festival « Rumba Parade » a témoigné de son incontestable potentiel à drainer du monde. Ce n’est pas le public qui a manqué à cette manifestation dont l’entrée était sur invitation. Les quelques privilégiés, qui y ont pris part et ceux qui sont parvenus à se greffer à eux sans carton d’invitation, ont apprécié les belles envolées musicales du week-end. En effet, les heures passées à écouter les six orchestres qui ont défilé, mieux œuvré à distiller du bonheur sur le podium de Rumba Parade, étaient des moments de pure délectation pour le public composite présent.

Il a été prouvé que l’actuel doyen des musiciens congolais, en l’occurrence Jeannot Bombenga, n’a pas volé son titre d’icône de la musique congolaise moderne. Ravissant de voir que les airs du patriarche ont trouvé preneurs au milieu des jeunes la soirée du vendredi au lendemain de l’ouverture. Pareil pour l’OK Jazz qui s’est produit la veille du 18 décembre. Que dire de plus de leurs accompagnateurs des jeunes générations qui ont gagné la sympathie des mélomanes qui ne se comptaient pas seulement parmi les jeunes, sinon qu’ils avaient assuré ? Citons ici Sampayo et Le Karmapa, Reddy Amisi qui constitue le pont entre la génération Bombenga et Karmapa. Sans oublier la toute dernière qu’ont incarnée les Nkento Bakaji. Pour sa part, Sampayo monté en premier sur la scène a su donner le ton de l’évènement à l’instar de Reddy Amisi qui est parvenu à l’achever en beauté samedi. Le premier avait tout bon dans la peau de l’interprète de Sans préavis au point de séduire l’assistance en incarnant son ex et feu patron King Kester Émeneya. À noter au passage que la touche féminine imprimée par les fameuses Nkento Bakaji n’a pas manqué de faire son effet.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Sampayo à l’ouverture du Festival Rumba parade Photo 2 : L’OK Jazz sur la scène du Festival Rumba parade