Opinion
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LobbyingMercredi 25 Février 2015 - 19:12 Ne critiquons personne, mais disons tout de même que le Congo ne brille guère dans la sphère internationale par la qualité de l’image qu’il projette de lui et de ses avancées dans tous les domaines. Alors que ses dirigeants, à commencer par le président Denis Sassou N’Guesso, jouent un rôle croissant dans la prévention et la gestion des crises qui déstabilisent l’Afrique centrale, force est de reconnaître que leurs actions ne sont guère relayées comme elles devraient l’être en bonne logique. Et c’est fort dommage dans un moment essentiel comme celui que nous vivons où notre pays se prépare lui-même à de grands changements. Ne commettons pas l’erreur de dénoncer ici l’un ou l’autre des acteurs du corps diplomatique ou de la communication officielle de l’État. Il serait tout à la fois injuste et irrationnel de rejeter la faute de ces carences sur des personnes ou des entités qui dépendent elles-mêmes d’un système plus large dont elles ne contrôlent pas les activités. Disons simplement que si le Congo veut jouer pleinement le rôle qui peut être le sien dans l’émergence de cette partie de l’Afrique en général et du Bassin du Congo en particulier, il doit accorder plus d’importance qu’il ne le fait aujourd’hui à sa communication extérieure. Ce qui s’est passé il y a quelques mois lorsque la candidature d’Henri Lopes à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie a été écartée sans ménagement par les chefs d’État présents à Dakar démontre, s’il en était besoin, que notre pays ne se préoccupe pas suffisamment de relayer les décisions prises par ses plus hautes autorités. S’il est reconnu comme un acteur incontournable de la sphère africaine, notamment en raison du rôle qu’il joue dans la recherche d’une solution pacifique en République centrafricaine et des propositions qu’il formule en vue de l’édification d’un mécanisme panafricain de gestion des crises, il se montre peu efficace dans la mise en avant de ses interventions. Pour dire les choses de façon crue, il existe un décalage évident entre l’affirmation de notre capitale, Brazzaville, comme l’un des lieux de rencontre et de débat les mieux équipés du continent et la faiblesse des moyens de communication qui ont pour mission de projeter cette réalité à l’échelle de la planète. Pour nous qui observons la scène internationale, il ne fait aucun doute qu’une mise à niveau devient nécessaire.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |