Opinion

  • Réflexion

S’il fallait une preuve …

Samedi 26 Octobre 2024 - 18:13

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Oui en effet : s’il fallait une preuve que l’équation stratégique mondiale se modifie aujourd’hui en profondeur, le Sommet des Brics qui vient de se tenir à Kazan l’a apportée de façon aussi forte qu’indiscutable. Rassemblant de nombreux pays autour du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, il a démontré que le Tiers-Monde, c’est-à-dire les pays dits « émergents » de l’Afrique, de l’Amérique latine et de l’Asie entendent désormais  imposer leur présence sur la scène internationale et qu’ils sont soutenus par les grandes puissances. Avec en tête de leurs priorités la reconnaissance de leur poids naturel au sein de la communauté mondiale, un argument que les cinq pays membres des Brics ont bien compris et en ont tiré sans plus attendre les conclusions pratiques.

Le mouvement planétaire auquel nous assistons aujourd’hui est donc bien la restructuration en profondeur de la communauté mondiale. Un mouvement historique d’autant plus important que la menace d’un nouveau conflit ne cesse de grandir en raison des guerres qui se déroulent au Proche et au Moyen-Orient, en Europe centrale et en Asie du Sud. Avec, au cœur de ce problème, l’incapacité des Nations unies dont les organisations, à commencer par son Conseil de sécurité, s’avèrent incapables de gérer ces crises et, phénomène encore plus grave, d’anticiper les drames planétaires que pourraient générer ces tensions.

Absents des Brics, l’Union européenne et  les Etats-Unis feraient bien de prendre en compte dès à présent le mouvement mondial qui se précise et qui, à échéance plus ou moins rapprochée, réduira fortement leur propre influence dans la gestion de la planète. Avec comme conséquence dès à présent prévisible que leur poids politique, économique, financier se réduira fortement, ce qui aura inévitablement des effets lourds sur leur influence, voire même sur leur présence. Une situation dont la Chine, l’Inde et la Russie ont pris la juste mesure avec les effets positifs qui en découlent naturellement pour elles et que le Sommet de Kazan vient de rappeler avec force.

Soulignons ici, pour conclure provisoirement sur le nouvel équilibre mondial qui se met en place, le fait que le président Denis Sassou N’Guesso a fortement marqué sa juste perception de ce nouvel équilibre en répondant à l’invitation du président russe Vladimir Poutine et en proposant des systèmes financiers alternatifs qui permettront d’ajuster l’économie mondiale.

Affaire à suivre de près, de très près !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Paul Pigasse

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Réflexion : les derniers articles