Les préalables sur le cycle électoral : l’opposition se fait remonter les brettelles

Lors d’un point de presse animé le 21 avril au siège du CNC, le président de cette formation politique, le député Pius Muabilu Mbayu Mukala, a fustigé l’attitude de l’opposition, qui a exigé des assurances de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour sa participation aux élections locales, municipales et provinciales. « Le CNC, parti membre de la majorité présidentielle, parti kabiliste et fier d’appartenir à la majorité présidentielle dirigée des mains de maître par son secrétaire général, Aubin Minaku, sous le leadership du chef de l’État, Joseph Kabila Kabange, autorité morale, a suivi avec amertume et consternation la déclaration politique de l’opposition congolaise, qui pose ainsi des préalables pour participer aux élections locales, municipales et provinciales qui pointent à l’horizon en RDC », a souligné le président du CNC.

Pour ce député élu du Mont-Amba, cette attitude de l’opposition, en posant ces faits jugés de gravissimes, anticonstitionnels et antidémocratiques, a amené sa formation politique, le CNC, à rappeler certaines réalités à cette plate-forme. Pius Muabilu Mbayu a notamment rappelé que le respect de la Constitution s’imposait à tous, que l’on soit de la majorité ou de l’opposition ainsi qu’à la société civile. Le député a également fait comprendre que le CNC ne laissera personne, acteur politique de la majorité tout comme de l’opposition, membre de la société civile, violer la Constitution en s’apprenant à l’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et au caractère exclusif des pouvoirs qui lui sont dévolus en matière de calendrier électoral. Il a, par conséquent, noté que certaines matières électorales dont notamment le calendrier électoral étaient des exclusivités de la Céni. Pour Pius Muabilu, les mécontents devraient plutôt recourir aux instances judiciaires pour soumettre leurs revendications, étant donné que « la loi ne peut être retroactive que par la volonté du législateur ». Soutenant l’organisation de ces élections querellées, le CNC, a souligné le député, fait observer que la Céni estime que les arriérés électoraux de 2006 et 2011 ne peuvent qu’être régis par la loi qui était en vigueur au moment de l’organisation desdits scrutins conformément au principe de la non-retroactivité de la loi. « Certains compatriotes pensent le contraire, notamment ceux de l’opposition, c’est leur droit », a-t-il reconnu, tout a désapprouvant une attitude qui voudrait bloquer l’organisation des élections selon la volonté du peuple et le calendrier tel qu’établi par la Céni, qui est, selon Pius Muabilu, le fruit de plusieurs concertations entre différentes parties prenantes au processus électoral.

Le CNC s’est déjà mis en ordre de bataille

Pour le président du CNC, l’honorable Pius Muabilu, son parti est déjà prêt pour les élections locales, municipales et provinciales. Il a également prévu de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales à travers le pays. « Le CNC est prêt. Le temps n’est plus à la distraction. Nous y allons. Dès demain (le 22 avril 2015 : Ndlr), les listes CNC seront déposées dans des provinces », a rassuré le député élu du Mont-Amba.

Le président du CNC et président du groupe parlementaire Terre d’avenir à l’Assemblée nationale, qui encourage et félicite le chef de l’État, autorité morale de la majorité présidentielle, pour avoir placé le pays sur les rails de la démocratie, a également noté la ferme volonté de son parti politique et de la majorité pour le respect du cycle électoral. « On ne va plus reculer », a-t-il souligné, en fustigeant une certaine instrumentalisation de la population contre la Constitution.

Pour le respect du cycle électoral tel qu’établi, le député Pius Muabilu a souligné le soutien indéfectible de son parti à la Céni, dont il a salué la bravoure et le professionnalisme des dirigeants, principalement son président, l’abbé Apollinaire Malu Malu, dans tous ses efforts tendant à organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. « Il mérite respect et considération. Son expertise en matière électorale étant reconnue au niveau tant national qu’international », a-t-il conclu.