Opération « Mbata ya bakolo » : Kinshasa appelle au respect des droits humains

Dans un message ferme de Kinshasa transmis, dans une correspondance, aux autorités de Brazzaville, par le vice-ministre des Congolais de l’étranger, Antoine Boyamba, via l’ambassadeur de la République du Congo en poste à Kinshasa, le gouvernement de Kinshasa exhorte les autorités de ce pays au respect des droits de l’Homme dans l’opération « Mbata ya Bakolo » menée présentement à Pointe-Noire.

Le gouvernement de la RDC vise, par cette action, d’éviter à ses populations et à lui-même une répétition de la situation vécue lorsque cette opération avait été menée dans la capitale de la République du Congo, Brazzaville. « Nous voulons que les expulsions se fassent dans les normes et que les autorités préviennent les dérapages », a insisté le vice-ministre des Congolais de l’étranger cité par des sources concordantes.

Kinshasa a également prévenu les autorités de Brazzaville sur sa détermination de ne plus tolérer les dérapages constatés pendant le déroulement de cette opération dans la capitale de la République du Congo. « Cette fois-ci, on ne va pas tolérer ce qui s’était passé à Brazzaville », aurait averti un officiel de la RDC sous couvert de l’anonymat.

Le diplomate brazzavillois, de son côté, a rassuré Antoine Boyamba sur la différence entre l’opération de Pointe-Noire et celle de Brazzaville. À en croire ces sources, l’ambassadeur du Congo Brazzaville a rassuré sur la prise des dispositions afin que  les citoyens de la RDC soient bien traités. Il a, par ailleurs, noté que  l’opération en question ne concerne pas que les ressortissants de la RDC en séjour irrégulier à Pointe-Noire mais elle vise tous les étrangers sans papiers. Il est noté que depuis quelques jours, les expulsions contre les étrangers en séjour irrégulier ont commencé dans la ville portuaire de Pointe-Noire. Déjà, on parlerait de cinq cents ressortissants de la RDC chassés dans des conditions inhumaines.