Echanges commerciaux : une forte présence italienne à la 32è Foire internationale de Luanda

C’est presque un échange de bons procédés : alors que l’Exposition universelle de Milan se tient avec une présence remarquée de l’Angola, à Luanda les entreprises italiennes vont se bousculer tout au long de la semaine. La 32è édition de la Foire internationale de Luanda va en effet connaître la présence de pas moins de 52 sociétés italiennes confirmées dans différents secteurs. « C’est la première fois que l’Italie s’y manifeste avec une aussi forte délégation », note l’Angolais Salvador Cardoso, le responsable de la communication à la foire.

Cette présence massive s’explique aussi par le fait que, événement dans l’événement, la foire de Luanda accueillera mardi le forum économique Angola-Italie qui s’ouvre en présence du ministre des politiques agricoles à Rome, Maurizio Martina. Le ministre sera présent pendant trois jours dans la capitale angolaise. Il devrait y présenter la « Charte de Milan », document par lequel les participants à l’Exposition universelle qui s’est ouverte le 1^er mai dernier dans la capitale économique italienne, entendent favoriser une saine alimentation et de bonnes pratiques agricoles afin de nourrir la planète sans discrimination.

C’est là, on le sait, l’une des ambitions proclamées par l’Expo qui se tient sous le thème : « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». L’Angola, mais aussi les deux Congo, prennent part à cette manifestation de portée mondiale. Tous ont eu l’occasion de présenter leurs productions et leur savoir-faire cultural ou même culinaire, pour le cas de l’Angola, durant des journées spécialisées intitulées « Nation Day » de l’Expo. A Luanda, on annonce aussi des entretiens entre M. Martina et ses homologues angolais Pedro Canga (Agriculture), Rosa Pacavira (Commerce) ou encore Kiala Gabriel (sous-secrétaire à l’Industrie) ou Zacarias Sambeny, de la pêche.

Il est prévu la signature d’un protocole d’accord bilatéral sur le secteur agricole dans lequel l’Italie présente une expertise reconnue. A Rome, on souligne que l’Angola, deuxième producteur pétrolier africain après le Nigéria, a manifesté la volonté de diversifier son économie. L’Italie entend apporter son aide pour faire aboutir de tels projets, la coopération Angola-Italie étant robuste et ancienne. Ce pays est l’un des trois, avec le Mozambique et la République du Congo, visités par le premier ministre italien lors de sa tournée africaine il y a un an.