Lutte contre le terrorisme : l'Italie mène une diplomatie intense

Dimanche 19 Juillet 2015 - 15:50

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Le ministre italien des Affaires étrangères assure de l’engagement de son pays à la lutte contre le djihadisme au Sahel. Il a reçu Hiroute Guebre Sellassie.

Il y a une semaine, samedi 13 juillet, le ministre italien des affaires étrangères, Paolo Gentiloni, était au Caire pour aller constater de visu les dégâts causés au consulat de son pays visé par le tout-premier attentat djihadiste contre une représentation diplomatique occidentale en Egypte. Trois jours plus tard, le premier ministre Matteo Renzi était à Addis-Abeba et le lendemain, mercredi 15, il lançait les travaux d’un barrage géant au Kenya puis rencontrait des étudiants à l’Université de Nairobi.

Aussi bien ici que là, la voix de l’Italie a été constante à assurer que Rome n’entendait pas céder à la menace terroriste. Le premier ministre a même assuré un soutien indéfectible au régime du président Abdel Fattah al-Sissi dans sa lutte contre les extrémistes. En Ethiopie et au Kenya, il a assuré que la lutte contre l’immigration clandestine qui touche aussi bien l’Egypte que l’Ethiopie et l’aide au développement économique font partie d’un même triptyque. La pauvreté fait le lit des frustrations et favorise le fondamentalisme violent. Elle est le terreau de développement des conflits et des violences dont profite, quand il ne les attise pas, le mouvement djihadiste dont l’Italie est en permanence menacée ces jours-ci.

Sur trois fronts donc : l’économie, les migrations et les opérations militaires, l’objectif visé est le même. Il s’agit de lutter contre l’intégrisme violent, de lui ôter les prétextes de sa virulence et d’assécher les marais de sa prospérité. Ce samedi, l’Envoyée du Secrétaire  général de l’ONU au Sahel, Mme Hiroute Guebre Sellassie, s’est entretenue à la Farnesina, siège du  ministère italien des affaires étrangères à Rome avec le titulaire de ce poste, Paolo Gentiloni. « Il s’est agi d’un entretien important, dans le but de coordonner l’action italienne au Sahel avec la stratégie que l’Envoyée spéciale de l’ONU est en train de définir dans la région », a indiqué un communiqué.

« Nous suivons avec une attention accrue la situation au Sahel parce que les graves phénomènes d’instabilité politique et de crise économique qui frappent cette zone ont un impact direct sur l’Italie et sur l’Europe à travers le phénomène migratoire ». C’est ce qu’a indiqué M. Gentiloni après sa rencontre avec Mme Hiroute Guebre Sellassie choisie par Ban ki-Moon, pour être l’œil et l’oreille de l’ONU dans une région où le terrorisme se signale par sa montée en puissance. D’ailleurs, le prédécesseur à ce poste de Mme Sellassie, Ethiopienne, n’est autre que l’ancien président de la Commission de l’Union européenne, l’Italien Romano Prodi.

Pour M. Gentiloni, Il est plus que temps « de relancer une intense coopération entre Etats dans cette région ». Il a confirmé que l’engagement italien au Sahel se faisait au travers des missions dites PSDC (Politique étrangère de défense commune) de l’Union européenne au Mali et au Niger. L’Italie participe en outre à la mission ONU-Minusma au Mali et assure la formation d’agents de police locaux. L’Italie, a-t-il été rappelé, est également active dans l’aide au développement au Burkina Faso, au Niger mais aussi au Sénégal.

Lucien Mpama

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