Cédric Nanitélamio : « le court terme ne paie pas »

Lundi 12 Octobre 2015 - 19:15

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La Licence de la Confédération africaine de football (CAF) dont Cédric Nanitélamio est désormais titulaire,  lui a  ouvert l’esprit. Cet entraîneur  de haut niveau souhaite que les dirigeants des équipes congolaises bâtissent des projets  sur le moyen ou le long terme en vue d’assurer la progression du football national.

L’ancien entraîneur de Cara rêve gros après l’obtention de la Licence CAF.  Il a souligné aux Dépêches de Brazzaville que ses  ambitions ne sont pas seulement individuelles mais aussi  collectives. Cédric Nanitelamio  pense que les entraîneurs congolais  doivent mettre en tête qu’ils ont désormais  une lourde charge, de relever le niveau de notre football. « Hier lorsqu’il y avait match aux stades  Massamba- Débat, Municipal et autres, il y avait le plein. Pourquoi aujourd’hui,  ils ne se remplient plus. Ce sont des questions qu’il faut se poser. Est-ce que c’est le niveau de nos joueurs ? Est-ce que c’est le niveau des entraîneurs ? Est-ce que c’est le manque du bon management du côté des dirigeants ? » s’est il interrogé.  L’entraîneur de la Jeunesse sportive de Talangaï a commenté que, redresser le niveau du football  passe avant tout par l’encadrement et surtout  la vision  des  dirigeants congolais.  Il estime que   nombreux sont les dirigeants qui  mettent des moyens  sans pourtant qu’ils soient encadrés ni orientés.

« Ils doivent savoir pourquoi  et comment investir au football. A partir de là, on fera appel à des techniciens pour mettre en place un projet sportif parce que c’est aussi important… Il faut projeter quelques choses à l’avenir. Qu’est -ce qu’on a comme projet. A partir du projet sportif on mettra un plan d’action qui fera de sorte que les clubs aient des bases et arrivent à faire quelque chose dans le futur. Ne pensons pas aujourd’hui  mais pensons demain. Chez nous au Congo malheureusement, on travaille sur le court terme or le court terme ne paie jamais. C’est le moyen et le long terme qui donne les bons fruits ».

Il invite par ailleurs,  les dirigeants à  respecter les principes du   recrutement. Celui –ci doit selon lui, commencer par l’entraîneur. Le président  le recrute par rapport à ses ambitions et  ses objectifs à travers un projet bien défini. c’est la meilleure option  pour monter une équipe à la hauteur des ambitions. « Malheureusement chez nous au Congo tantôt on commence à recruter les joueurs. On a déjà fait un recrutement, ce n'est qu' après qu'on appelle le coach. Imaginez si l’entraîneur qui vient n’est pas d’accord avec le recrutement que vous aviez fait, c’est quelque chose qui ne colle pas avec la réalité et du coup l’entraîneur est viré », a expliqué l’ancien entraîneur de Tongo football club.

Ses débuts en entraînements

Aujourd’hui l'entraîneur Cédric Nanitélamio n’a pas eu les qualités nécessaires pour  devenir joueur  de  haut niveau comme les autres si bien qu’il a du respect pour tous ses joueurs de  haut niveau que ça soit en première ou en deuxième division congolaise ou partout dans le monde. « Ce n’est pas facile. Je rêvais de jouer au ballon mais je n’ai pas réussi ».  Madienguela Madis, Gaston Tchiangana, Eloi Mankou,  et Clément Massamba au niveau national,  puis Dick  Advocaat,  le Neerlandais Cruijff et puis le Français Aimé Jacquet sont les entraîneurs qui  lui ont  donné le goût de l’entraînement.

Il se lance dans ce métier en 2006 en s’occupant d’une équipe des jeunes dans la commune de Bacongo qui jouait en arrondissement avant de la placer  en  division intermédiaire notamment  la plus basse.  Il monte d’un cran en s’occupant de l’encadrement technique  de la Jeunesse sportive de Brazzaville avec le président Réné.  Il réussit à maintenir  cette équipe  en deuxième division avant de s’engager en faveur du Centre de formation gagnant des matches et trophées( CFGMT)  qu’il l'a qualifié au play off.

Dans le souci d’approfondir ses connaissances, Cédric Nanitélamio se montre très actif  dans les différents cours d’entraîneurs et des stages avec le Centre d’études et sport La Djiri avec l’Individual football coaching.  Le travail avec les Italiens lui ouvre les portes du haut niveau d’autant plus qu' il s’engage avec la jeunesse sportive de Talangaï  en tant qu’adjoint de Sylvain Kouakou. Cédric Nanitélamio se montre à la hauteur. Après le départ de Kouakou, il restera pour un temps réduit entraîneur principal de cette équipe jusqu’à l’arrivée de Ndoumbé Makaya avant d’assurer une fois de plus l'intérim. «  Et puis vient  l’étape de Cara et je pense que c’est là où le monde m’a découvert », a-t-il témoigné.

Aujourd’hui, il fait partie des 31entraîneurs congolais ayant satisfait à la Licence CAF pour des ambitions bien plus claires :  « Mes ambitions sont de faire qu’on soit des entraîneurs de qualité capable de gérer un groupe, capable d’amener des bons résultats sur le plan national et international. Au finish c’est que comme tout entraîneur, le rêve c’est de ramener  un jour à ce pays des médailles et coupes sur le plan continental  tant en club qu’en équipe nationale ou encore de représenter la Nation en qualité d’entraîneur dans un club étranger ou une nation étrangère. » Pour cette saison, « Nanit » affirme être disponible à toute équipe qui sera à mesure de travailler  avec moi affirmant par ailleurs qu’il n’a pas été viré par la JST

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Cédric Nanitélamio, demi-finaliste du championnat national 2012 avec la JST et demi-finaliste de la Coupe du Congo 2013 avec le Cara en 2013 (photo Adiac)

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