Afrique : L’UA n’enverra pas de troupes au Burundi

Lundi 1 Février 2016 - 9:49

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Au sommet de l’Union africaine qui s’est achevé dimanche, les chefs d’Etat ont choisi de privilégier la discussion avec les autorités burundaises et de surseoir à l’envoi d’une « mission de stabilisation » de 5.000 hommes.

Cette force devait permettre d’enrayer le cycle des violences au Burundi faisant craindre des massacres à grande échelle, voire un génocide, comme il en a été le cas entre 1993 et 2006.
« L’Union africaine n’a jamais eu l’intention d’envoyer des soldats au Burundi sans le consentement de ce pays », a précisé Ibrahima Fall, le représentant de l’organisation continentale dans la région des Grands Lacs.

Les autorités burundaises ont depuis plusieurs mois déclaré qu’elles allaient considérer l’envoi de soldats de l’UA dans leur territoire comme une agression du pays. Les troupes de l’Union africaine devaient assurer la protection des civils, selon l’organisation panafricaine. Soucieux pour certains de ne pas créer un précédent, les chefs d’Etat sont convenus de dépêcher une délégation de très haut niveau dès ce lundi pour en discuter avec le gouvernement burundais.

« Nous nous réunissons trop souvent, nous parlons toujours trop, nous écrivons toujours beaucoup, mais nous n’agissons pas assez et parfois pas du tout. La montée du terrorisme dans le monde et particulièrement en Afrique impose que nous unissions nos forces. La solidarité face à ce phénomène ne doit pas se résumer à des mots », a déclaré Idriss Déby Itno qui occupe désormais la présidence tournante de l’Union africaine pendant un an. Il succède au zimbabwéen Robert Mugabe.
Outre le dossier burundais qui préoccupe les Etas membres de l’Union, l’ordre du jour du sommet de l’UA a concerné également le dossier libyen, la situation sécuritaire au Nigéria et au Sahel, le Soudan du Sud et l’impasse actuelle dans l’application de l’accord de paix destiné à mettre fin à la guerre civile et le processus électoral en cours en Centrafrique.
 

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non