31ème session du Conseil des droits de l’Homme de l'ONU: Jean-Claude Gakosso plaide pour « les victimes de l'infortune »

Mercredi 2 Mars 2016 - 15:53

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Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération conduit une mission à Genève (Suisse) puis à Bruxelles (Belgique) depuis le lundi 29 février 2016. À Genève, Jean-Claude Gakosso a invité la communauté internationale à plus de solidarité envers les victimes, de plus en plus nombreux, des guerres, calamités naturelles, épidémies, terrorisme et autres conflits que connait le monde.

Le chef de la diplomatie congolaise a pris part à Genève au Segment de Haut niveau de la 31ème Session du Conseil des droits de l’Homme. Comme à l’accoutumée, outre les 47 Etats membres dudit conseil, dont la République du Congo, plusieurs autres États, membres de l’Organisation des Nations unies, y sont représentés. La session de février-mars est communément appelée « session de fond », en raison du niveau des participants et de sa durée qui est de quatre semaines contre trois pour les deux autres sessions ordinaires.

La réunion-débat annuelle sur l’intégration des droits de l’Homme, le 29 février 2016, a eu pour thème : « Le programme de développement à l’horizon 2030 et les droits de l’Homme, avec un accent sur le droit au développement ». Elle a laissé place, un jour après, au débat de haut niveau sur le « Cinquantième anniversaire des Pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme : caractère universel, indivisible, interdépendant et indissociable de tous les droits de l’Homme ».

C’est dans ce contexte que le ministre Jean-Claude Gakosso est monté à la tribune le mardi 1er mars. Il s’est exprimé sur les droits de l’Homme au Congo, sur les crises qui rongent certaines zones de la planète avec un accent sur la région d’Afrique centrale non sans appeler à une solidarité internationale.

« En République du Congo, la politique du gouvernement vise très clairement l'amélioration du cadre juridique et institutionnel en l'adaptant aux exigences du temps, en veillant au renforcement des capacités des organes chargés de la gestion, de la promotion et de la protection des droits de l'Homme, en y intégrant les dispositions des instruments régionaux et internationaux auxquels le Congo est lié », a signifié le ministre des Affaires étrangères et de la coopération. Et d’appuyer plus loin : « La Constitution congolaise garantit à chaque citoyen tous les droits de l'Homme : droits politiques, droits économiques, droits sociaux et culturels etc.; elle renforce les mécanismes démocratiques de consultation, de concertation et de prise de décision. »

Jetant un regard sur la situation au niveau mondial, Jean-Claude Gakosso, qui a emprunté le costume d’avocat, s’est plaint du sort des milliers d’individus contraints de fuir leur terre d’origine. Guerres, calamités naturelles, épidémies, terrorisme, conflits divers, bref : « Notre monde, est traversé par de nombreuses crises aux conséquences incalculables », a reconnu le ministre congolais. Que faire ? « Nous devrions tous réapprendre à intégrer dans nos sociétés les victimes de l'infortune qui cherchent abris et refuges chez nous », a répondu le ministre sous forme d’interpellation de la communauté internationale.

Côté diplomatique…

En marge des travaux du Conseil des droits de l’Homme, le chef de la diplomatie congolaise a eu une série d’entretiens. Avec la secrétaire générale de la francophonie, Michaelle Jean (ce n’est pas pour la première fois !), l’échange a porté sur la présidentielle du 20 mars prochain au Congo.

Jean-Claude Gakosso a aussi eu un tête-à-tête avec le chef de la délégation australienne. L'honorable Bruno Rodriguez Philip  a voulu s'inspirer de l'expérience du Congo, médiateur dans la crise en Centrafrique. Mais bien plus, il a sollicité le soutien du Congo en vue  de l’entrée de son pays, l’Australie, au Conseil de sécurité de l'ONU.

Après Genève, la délégation congolaise s’est envolée pour Bruxelles où elle est arrivée le mercredi 02 mars. L’agenda du ministre à Bruxelles prévoit une rencontre, ce jeudi en matinée, avec l'ancien Premier ministre belge et parlementaire européen, Louis Michel. L’homme est aujourd'hui considéré comme « une grande autorité morale ».

L’étape de Bruxelles, capitale de l’Union européenne, permettra assurément au ministre congolais d’échanger avec les autorités de cette institution dont la délégation, en République du Congo, s’est prononcée contre l’élection présidentielle du 20 mars 2016, en refusant d’y envoyer des observateurs.

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

Jean-Claude Gakosso à la tribune de la 31ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU

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