François Hollande : le peuple centrafricain « a répondu à tous les critères d’une démocratie »

François Hollande a cité l’exemple centrafricain qui montre qu’ « en Afrique il est possible de tenir des élections incontestables, transparentes après une période particulièrement tumultueuse ». Il a cependant souligné que beaucoup restait à faire notamment en matière de sécurité, de désarmement des anciens combattants, malgré un retour progressif à la stabilité , rappelant la situation dans le pays avant l' élection présidentielle.

François Hollande a annoncé la poursuite des opérations de sécurité par la force française Sangaris, mais dans l’encadrement des forces armées centrafricaines. « Sangaris n’a plus raison d’être au niveau qu’on a pu connaître […] Nous ferons en sorte que la présence de nos militaires vous accompagne dans la tâche d’encadrement qui est essentielle pour assurer la sécurité », a-t-il déclaré, conscient que pour réussir « le désarmement, la démobilisation et le rapatriement des anciens combattants, il faut le soutien de la communauté internationale ».  

Commandée par un Français, l’Union européenne (UE) a lancé, le 19 avril, une mission de formation de l’armée centrafricaine, baptisée EUTM RCA. Cette mission opérera pendant une période de deux ans à la modernisation, l’efficacité des forces armées centrafricaines. Elle succédera ainsi à la mission de conseil militaire de l’Union européenne en République centrafricaine.

Le président français a aussi évoqué l’état de l’économie centrafricaine « qui ne parvient plus à satisfaire ses besoins ». Il s’est engagé a apporter le soutien de la France grâce à l’Agence française de développement, et à mobiliser l’Union européenne et les pays européens pour le développement de la Centrafrique.

Faustin Archange Touadéra  a annoncé l’organisation prochaine d’une « table ronde pour mobiliser nos partenaires et financer un certain nombre de projets prioritaires pour le redressement du pays ». Il a remercié la France pour sa contribution à l’apaisement en Centrafrique et à la mobilisation de la communauté internationale.

Puis, il a souligné  le processus de réconciliation en cours, le défi que représente le lien entre réconciliation et justice, dans un contexte de restructuration de l’Etat et des forces de sécurité. Il a relevé les priorités de son action, à savoir: « la paix et la réconciliation nationale » articulées autour du désarmement, de la démobilisation, de la réinsertion et du rapatriement des ex-combattants (DDRR).