Relations France/Afrique : Emmanuel Macron présente sa vision qui doit « dépasser ce qui a emprisonné nos aïeux »

Mercredi 8 Juin 2016 - 13:15

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Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, fondateur du mouvement « En Marche », a abordé les relations entre la France et l’Afrique lors d’une rencontre avec un parterre d’entrepreneurs africains à l’occasion du prix « Choiseul 100 Africa 2016 » à Paris.

Emmanuel Macron a déploré que la France n’assume par son histoire coloniale, ce qui l’a conduit à se « désintéresser » du continent de l’avenir, selon lui. « Certains en France ont voulu oublier l’histoire coloniale, faire comme si cela n’avait jamais existé. En espérant enfouir une histoire qu’on a jugée honteuse, on s’est éloigné et désintéressé  de l’Afrique », a déclaré le ministre de l’Economie.

Il a plaidé pour la modernisation des relations entre la France et l’Afrique. S’adressant aux entrepreneurs africains de sa génération, Emmanuel Macron a déclaré : « le rôle qui est le vôtre dans chacun de vos pays est voisin de celui qui est le mien ici en France. Il faut réussir à dépasser ce qui a emprisonné nos aïeux  ».

Le ministre français de l’Economie a l’habitude de dire : « notre passé c’est notre richesse quand on a retrouvé le goût de l’avenir  [ou] l’histoire de la France et de l’Afrique, un passé qui ne veut pas passer ». Des slogans d’une autre génération, débarrassée des clivages traditionnels, expliquant entre autres les méfaits de la « professionnalisation de la vie politique » en France.

En matière d’échanges économiques entre l’Afrique et la France, Emmanuel Macron appelle à plus de « dialogues d’entreprises à entreprises », ainsi rompre avec certaines réticences de certains investisseurs français qui continuent à voir l’Afrique comme une simple terre d’aventures, et à construire des modèles qui serviront d’exemple, les success stories. Rappelant que « les mauvaises histoires ont un effet dévastateur ». Il tient au développement des partenariats multisectoriels entre le continent africain et la France. Il a aussi rappelé  le formidable potentiel de la révolution numérique qu’il considère comme étant « une révolution culturelle ».

Avant Emmanuel Macron, c’est le président de l’Institut Choiseul, Pascal Lorot, qui a plaidé pour une relation entre le continent africain et la France « tournée vers le futur ». 

Noël Ndong

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