Le Vatican réaffirme son refus de la peine de mortMardi 21 Juin 2016 - 17:05 Le Saint-Siège a adressé un message ferme au congrès d’Oslo contre la peine de mort dans lequel le Saint-Père s’insurge contre une pratique inadmissible. « Inadmissible, quelles que soient les circonstances et la gravité de la faute ! ». Le message que le pape François a adressé mardi aux participants au Congrès mondial contre la peine de mort qui se tient à Oslo, en Norvège le pays du Prix Nobel de la Paix, est sans équivoque. Il réaffirme que loin de représenter la solution, le recours aux exécutions capitales ne fait qu’« alimenter la vengeance ». Et donc perpétrer d’autres raisons d’infliger la mort, quel qu’en soit l’habillage politique, juridique ou idéologique. Même entendu comme expression d’une prétendue « légitime défense sociale », insiste le Souverain pontife, l’exécution capitale reste inadmissible aujourd’hui et cela quel que soit le délit perpétré par le condamné. Elle constitue une offense à l’inviolabilité de la vie et de la dignité de la personne humaine ; elle contrevient au dessein de Dieu sur l’homme et la société. Or ce dessein repose, affirme le chef de l’Eglise catholique, sur le miséricorde. Pour lui,« le commandement biblique du “ Tu ne tueras point ” tient sa valeur absolue en ce qu’il s’applique aussi bien pour les innocents que pour les coupables ». Le pape rappelle aussi que sous sa volonté expresse, l’Eglise catholique est entrée depuis novembre dernier (par l’ouverture de la “Porte Sainte” à Bangui, en République centrafricaine où il se trouvait en visite) dans l’Année du jubilé extraordinaire de la Miséricorde. Au cours de cet événement de foi, les chrétiens sont particulièrement incités à demander pardon à Dieu pour les fautes commises ; à demander pardon aux frères et/ou à le leur accorder. « Nous ne devons pas perdre de vue que le droit inviolable à la vie, don de Dieu, appartient aussi au criminel ». Le Pape François souhaite qu’on ne travaille pas seulement à la seule abolition de la peine de mort, mais aussi à l’amélioration des conditions de réclusion et pour le plein respect des personnes privées de liberté par des décisions de justice, toujours au nom de l’inviolabilité de la dignité de la personne humaine. « Faire justice, rappelle le Pape pour terminer, ne doit pas signifier rechercher à tout prix un châtiment mais doit avoir aussi pour finalité ultime la rééducation du délinquant. C’est une question qui doit entrer dans l’optique d’une justice pénale ouverte à l’espérance de la réinsertion du coupable dans la société. Car il n’y a pas de peine valide sans espérance », conclut-il. Lucien Mpama Notification:Non |