Brexit ou pas Brexit : les Britanniques votent leur maintien ou non de l'UE

Jeudi 23 Juin 2016 - 16:20

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Les Britanniques votent depuis ce matin, par référendum, pour leur maintien ou leur sortie de l’Union européenne (UE), le fameux « in or out ? ». La veille, les deux camps étaient au coude-à-coude dans les sondages. Quelles peuvent-être les conséquences?

Les partisans du « Out » ont mis récemment au cœur du débat l’immigration. Ils considèrent que l’Europe leur coûte cher et est devenue "une passoire ", les règlementations européennes "absurdes". Des Arguments farfelus pleuvent du camp des pro-Brexit comme de celui des partisans du maintien dans l’Union européenne (UE). Ces derniers  invoquent par exemple que  quitter l’UE fera augmenter les coûts des communications téléphoniques avec les autres pays de l’Union ; un Brexit  mènerait la France à renégocier les accords ouvrant la voie à une arrivée massive de migrants en Grande-Bretagne

Les conséquences du « Out », de la sortie

La sortie effective du Royaume-Uni pourrait prendre deux ans ou plus. Economiquement, l'impact d'une telle décision est difficile à évaluer pour les spécialistes. Mais Les banques redoutent une hausse de leurs coûts et une baisse de leurs bénéfices, des destructions d’emplois et plusieurs centaines de millions de dollars de réorganisations. L’Europe perdrait 64 millions de Britanniques et sa place de 2ème puissance économique après l’Allemagne.

De son côté,  la Grande-Bretagne perdrait son libre accès au marché commun dans lequel il réalise 45% de ses exportations. Son PIB pourrait chuter de 1 à 9% à cause de l’augmentation des importations, qui deviendraient plus coûteuses et des taxes sur les exportations. La livre sterling serait dévaluée et le pays serait privé de plusieurs subventions européennes, notamment dans l’agriculture, la culture et la recherche. A contrario, la Grande-Bretagne serait dispensée de sa contribution au budget de l’UE, soit de 17 milliards d’euros.   

D’autres impacts sont à prévoir, liés par exemple aux échanges universitaires ou les expatriations pour le travail, qui pourraient être soumis à un nouveau visa. L’Autre conséquence plus grave, pourrait être la demande par l’Ecosse de son indépendance - plus europhile.

Il faut rappeler que  l’entrée de la Grande-Bretagne dans l’UE le 1er janvier 1973, est une histoire tourmentée. Ce pays ne fait pas partie des membres fondateurs de l’UE. Il a toujours semblé hésiter dans son investissement dans le processus communautaire, comme ce fut le cas dans son refus d’adopter l’euro en 1999, au point à être considéré d’Eurosceptique;  votant en juillet 2012 une loi qui garantit la tenue du référendum actuel.  

Mais depuis sa constitution, aucun pays  membre n’a quitté l’Union européenne (UE). Ce serait dont une première aux conséquences incalculables pour les autres pays de l’Union, qui pourraient être amenés à imiter la Grande-Bretagne. La Grèce a tenté l'expérience récemment. Elle a été ramené dans les rangs bon gré mal gré elle.  

Noël Ndong

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