Libye : le Parlement vote contre le GNA

Mardi 23 Août 2016 - 14:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le Parlement de Tobrouk, réuni le 22 août dernier, a appelé le Conseil présidentiel à nommer un nouveau gouvernement rapidement.

Le Parlement a demandé au Conseil présidentiel de former, dans les quinze jours, un nouveau gouvernement de crise qui sera composé de 8 à 12 ministres. En clair, il a refusé de donner sa confiance au Gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par la communauté internationale. Selon l'annonce constitutionnelle issue de l'accord politique de décembre 2015, il revient au Parlement de donner la confiance au gouvernement.

Dans un communiqué diffusé par le Parlement, 101 députés étaient présents sur un total de 198 parlementaires. Aguila Saleh, président de cette instance ainsi que 61 députés ont voté contre Tripoli, un seul en faveur et 39 membres se sont abstenus. La majorité des parlementaires trouve que le GNA a échoué dans sa mission. Il a montré son « incapacité à gérer le pays », indique le député Rida Omran, avant d’ajouter que ce gouvernement, « né faible a déjà perdu quatre de ses membres ».

Depuis le 29 mars, date de la formation du GNA suite à l'accord politique inter-libyen signé au Maroc et parrainé par l'ONU en décembre 2015, c'est la première fois que le Parlement, installé à Tobrouk, dans l'est de la Libye, arrive à réunir le quorum. C’est ce qui a permis le vote.

Après la chute du régime de Kadhafi le problème fondamental reste les profondes dissensions entre les différentes factions dans le pays. « Avec le départ de Kadhafi, les factions ont voulu mettre la main sur les intérêts économiques qui sont colossaux en Libye. Et donc la rivalité est devenue tribale, mais sur un fond de redistribution des richesses. C’est ça le véritable problème. Il y a l’aspect politique, idéologique, qui s’est greffé là-dessus. Et on a eu les islamistes d’un côté et les libéraux de l’autre. Et puis, il y a des questions de rivalités personnelles, de leadership. Et c’est un problème fondamental », explique l’avocat en droit international, spécialiste de la Libye, Majid Bouden.

Josiane Mambou Loukoula

Notification: 

Non