Santé : les populations de la Cuvette vantent les avantages du Financement basé sur la performance

Mercredi 30 Août 2017 - 18:00

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Le directeur départemental de la santé de la Cuvette, Benjamin Ngakono, a indiqué récemment que le Financement basé sur la performance (FBP) est une approche qui contribue à l’amélioration de la qualité des soins et de services de santé fournis aux patients dans cette partie du pays.

Benjamin Ngakono qui s’exprimait à l’issue de l’enquête réalisée dans les Centres de santé intégrés (CSI) de son département a estimé que cette politique octroie une motivation financière sur la base des résultats obtenus par la formation sanitaire. D’où la nécessité pour le personnel de santé d’appliquer et de maintenir les normes. Concernant, l’amélioration de la qualité des soins et des services de santé, il s’observe, d’après lui, de l’accueil à l’administration des soins.

« Le financement basé sur la performance est une stratégie de motivation du personnel de santé et d’application des normes dans les formations sanitaires. Il permet de bien faire fonctionner les structures du département : la propreté des lieux ; l’amélioration des conditions d’accueil ; l’acquisition de petit équipement (tensiomètre, stéthoscope ; pèse-bébé ; toise); des lits de consultation et de la disponibilité des médicaments pour ne citer que ceux-ci », a déclaré Benjamin Ngakono.  

Ils ont dit…

Les bienfaits de ce financement qui vise premièrement le patient utilisant la formation sanitaire ont été également témoignés par les usagers. Sage-femme au CSI d’Owando I, Very Juriche Mpari pense qu’à travers la stratégie FBP mise en œuvre par le PDSS II, sa structure est beaucoup fréquentée. « Beaucoup de femmes viennent maintenant en consultation prénatale (CPN) et en planification familiale où elles bénéficient d’une gratuité. Avant ces consultations coûtaient 5000 FCFA pour la CPN et 1100 FCFA le planning familial. Le FBP a impacté ma vie professionnelle, car ce financement a permis d’améliorer ma manière de travailler puisque ma prime de performance en dépend ».  

Elvis Mana, père de jumeaux de deux mois, trouvé au centre de santé d’Owando II, s’est réjoui de la prise en charge avec application de son épouse de la consultation prénatale jusqu’à l’accouchement. « Je suis heureux et très fier de venir peser mes enfants, parce que ma femme a été suivie ici. Je n’éprouve pas le besoin d’aller ailleurs pour le vaccin et autres services. La propreté des lieux et la disponibilité du personnel nous garantissent des meilleurs soins », dit-il.

Infirmière diplômée d’Etat, Lydie Chantal Ossoungou en charge de la pharmacie du CSI d’Owando II, loue l’initiative du PDSS II à travers sa stratégie du FBP. Selon elle, les patients trouvent leur compte avec la disponibilité des médicaments génériques essentiels. « La pharmacie est maintenant garnie grâce aux subsides. Avant le CSI bénéficiait des produits à travers les crédits alloués au centre qui malheureusement n’existe plus », a-t-elle confié. 

Le Dr Emile Okemba, chef du district sanitaire de Mossaka-Loukoléla, a souligné que les effets bénéfiques du FBP sont multiples. « Depuis la mise en œuvre du PDSS II, je constate la présence au poste de tous les agents, le taux de fréquentation est passé de 300 à 700 patients par mois pour le CSI de Loukoléla. »

De son côté, l’Abbé Joseph Ndinga a précisé que l’action des autorités ecclésiastiques du diocèse d’Owando dans le département permet de contribuer à l’amélioration du taux de fréquentation des centres de santé. « Nous observons des changements dans les centres de santé d’Owando, notamment sur le volet de la propreté ; la qualité d’accueil; la disponibilité des médicaments dans les pharmacies et l’amélioration des qualités des soins administrés à la population grâce au programme ».

La présidente du Conseil départemental de la Cuvette sortante, Chantal Ehoboutou, a reconnu que le PDSS II a pu introduire la gouvernance de la santé dans cette entité administrative à travers le Comité départemental de coordination et de suivi. « Nous sommes également informés sur le montant correspondant à chaque résultat atteint. Cette transparence nous permet de prendre des décisions idoines », a-t-elle conclu. 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Des patients dans un CSI de la Cuvette ; crédit photo Adiac

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