Transport en commun : les bus Mercedes 207 bientôt interdits de circulation au centre-ville

Les bus Mercedes 207, communément appelés « Esprit de mort », seront interdits de circulation au centre ville de la capitale-congolaise. Cette décision annoncée par le commandant de la Police nationale congolaise (PNC)/ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, prendrait effet dans sept jours, à dater du 14 janvier.

Le général Célestin Kanyama a également informé à ses collaborateurs et les représentants de l’Association des chauffeurs du Congo que les taxi-motos sont aussi interdits de circulations au centre ville. « Les 207, jamais dans la commune de la Gombe. Les taxis-motos, avec trois, quatre, cinq personnes à l’arrière et sans casque, ne peuvent plus pénétrer la commune de la Gombe », a-t-il insisté.

Des mesures élémentaires

Dans les explications, le commissaire provincial de la PNC a également rappelé certaines mesures élémentaires de la circulation routière. Il s’agit, selon Célestin Kanyama, du port de la ceinture de sécurité, du nombre des passagers, etc. « Dans un taxi, on doit avoir cinq personnes, y compris le chauffeur. Les taxis-bus doivent contenir douze personnes. Alors que les chauffeurs doivent attacher leurs ceintures de sécurité. On ne peut pas circuler avec la portière ouverte », a expliqué le commandant de la PNC/Kinshasa. À en croire le général Célestin Kanyama, ces mesures concernent aussi les forces de l’ordre.

Selon ces nouvelles dispositions, les agents des bureaux de renseignements de la police, communément appelés « bureau 2 », sont désormais interdits de saisir des véhicules et d’arrêter des conducteurs dans les parkings, comme cela se constate. Mais aussi les escortes ne seront autorisées que pour les autorités qui y ont effectivement droit.

On rappelle que plusieurs mesures sont prises afin d’assainir la circulation dans les rues de la capitale congolaise et de tout le pays, surtout en ce qui concerne le transport en commun. Mais ces décisions souffrent de leur application.

Parmi ces mesures, il y a notamment le nombre de passagers et leur confort, dans les bus et taxis-bus, le port de la ceinture de sécurité, ainsi que nombre de passagers et le port des casques, pour les taxis-motos.

Il est, par ailleurs, noté que quelques avancées ont été réalisées par rapport années dernières. Parmi ces évolutions, il y a notamment la limitation à quatre, du nombre de passagers par banc et le bannissement de l’entrecroisement des jambes. Mais, à chaque mesure, les transporteurs développent une parade en vue de garder leur marge de bénéfice, au détriment des clients.

Des questions de la population

Cette mesure d’interdiction des taxis-bus 207 du centre-ville a suscité des questions qui traduisent les inquiétudes de la population.

Dans ses analyses, la population se demande, en effet, si des dispositions ont été prises en vue d’assurer la correspondance de ces taxis-bus qui vont l’amener des quartiers périphériques de Kinshasa jusqu’à l’entrée du centre-ville où ces engins sont interdits. « Est-il prévu une nouvelle tarification, pour ces courses ou serions-nous obligés de débourser le même montant pour ce qui paraîtrait comme du demi-terrain ? », a souligné un Kinois, qui voit en ces mesures une autre façon d’obliger la population à débourser plus pour arriver au centre-ville.

Ces Kinois espèrent également que les deux sociétés de transport en commun, New Transkin et Transco, seront capables de résorber le problème récurrent de transport à Kinshasa.

Mais, déjà, un receveur de taxi-bus 207 dit être prêt à accepter la tarification que l’autorité urbaine va donner. « Si l’autorité décide de revoir la course à la baisse, on sera obligé d’appliquer cette décision. Sinon, vous serez obligés de payer cinq cent francs congolais, comme vous le payer maintenant pour le trajet complet [qui a son terminus au centre-ville]. », a-t-il soutenu.

En attendant, ces mesures semblent être les bienvenues, du côté de la population, qui ne souhaite que l’amélioration de ses conditions de transport.