![]() Situation postélectorale : Tibor Nagy parle d'une meilleure élection de l'histoire congolaiseMardi 5 Mars 2019 - 15:45 Dans une interview accordée à "Jeune Afrique", le 4 mars, le secrétaire d’État américain adjoint chargé des Affaires africaines a déclaré que la République démocratique du Congo (RDC) a une réelle opportunité de changer de direction pour la première fois de son histoire.
L’officiel américain ne voit aucune contradiction entre ces sanctions et la volonté de l’administration Trump à coopérer étroitement avec les nouvelles autorités congolaises pour l’intérêt de leurs peuples respectifs. « Nous avons dit tout au long du processus électoral que ceux qui interfèrent dans le processus démocratique pour provoquer les violences seraient passibles des sanctions des États-Unis. Certains s’en sont rendus coupables. Par conséquent, les États-Unis étaient fondés à appliquer des sanctions », a-t-il déclaré. Le diplomate américain a fait savoir que son pays, à travers ces sanctions, accompagne la RDC dans la lutte contre la corruption en débusquant notamment les autorités qui se complaisent dans la maffia politico-financière au détriment de la population. Il n’a pas exclu la possibilité, pour son pays, de sanctionner d’autres personnalités car la liste est longue. « Je ne donnerai pas dans les détails concernant chaque individu mais chaque situation est étudiée avec beaucoup d’attention et d’autres sont en train d’être analysées. Ne soyez pas surpris si d’autres noms sortent dans un futur proche, nous sommes très déterminés », a-t-il indiqué. Parlant du processus électoral en RDC dont le point culminant a été la tenue des élections du 30 décembre 2018, Tibor Naguy s’est félicité de la manière dont les choses se sont passées. Pour lui, « la RDC a connu la meilleure élection de son histoire », nonobstant quelques imperfections inhérentes à la nature humaine. « C’est très cohérent, des milliers de Congolais se sont rendus aux urnes de bonne foi, la majorité de candidats eux-mêmes ont participé aux élections de bonne foi en dépit de ce que disent les analyses », a-t-il avoué, tout en relativisant les critiques des médias, des universitaires et des analystes qui ont leur propre lecture des événements. De ce fait, il est convaincu que la RDC a une réelle opportunité de changer de direction pour la première fois de son histoire. À l’en croire, les États-Unis vont dorénavant suivre de près l’évolution de la situation postélectorale, notamment les actions du nouveau pouvoir, en l’occurrence les nominations, les lois, les processus à enclencher dans tous les secteurs, etc. « La Constitution congolaise dit des choses très intéressantes sur la manière de former le gouvernement. Des nouvelles coalitions vont se former. Peut-être même de nouveaux partis (…) Tout ceci est très complexe et en évolution. Mais nous avons hâte de travailler avec le président Tshisekedi », a-t-il ajouté. Notons que le secrétaire d’État adjoint des États-Unis pour les Affaires africaines est attendu en Ouganda, au Rwanda, en RDC et au Cameroun entre le 7 et le 18 mars. Cette dernière sortie médiatique balise ainsi la voie à sa visite en RDC au regard des gages de succès dont se prévaut déjà l’officiel américain à travers ses déclarations positives sur le pays d’Emery-Patrice Lumumba. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Tibor Nagy Notification:Non |