Université de Kinshasa : le recteur suspend la filière de droits de l’homme

Samedi 5 Avril 2014 - 15:30

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Le non-respect de la procédure dans la création de ce département qui ne fonctionnerait qu’au niveau de troisième graduat est à la base de cette décision.

Une situation assez confuse se passe présentement à l’Université de Kinshasa (Unikin), précisément au département de droits de l’homme créé sur une recommandation de la 42e session du conseil des universités. Les étudiants de troisième graduat de cette filière ne sont pas prêts à acquiescer à une décision du recteur Jean Berchmans Labana Lasay’Abar suspendant le fonctionnement de cette filière au sein de l’Unikin. Ces étudiants se disent prêts à marcher pour protester contre cette mesure qui les préjudicie fortement étant donné qu’ils ont évolué avec les enseignements et payé les frais académiques requis. « Nous ne savons pas où aller, à qui nous référer. Et là, nous sommes dans une situation de non-retour », s’est plaint un des étudiants concernés. Pour obtenir gain de cause, ils ont adressé un mémorandum au ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire dans lequel ils lui ont exprimé leurs revendications. Celles-ci s’articulent essentiellement sur la reprise des cours dans ce nouveau département qui intéresse de plus en plus de nombreux étudiants de la faculté de droit.  

Au niveau du rectorat, l’on évoque le non-respect de la procédure dans la création de ce département comme l’une des raisons justifiant cette suspension. La procédure veut en effet que le texte de l’arrêté ministériel créant cette filière soit d’abord présenté au niveau de la faculté qui l’enverra ensuite au comité de gestion avant de transiter par le conseil de l’Université de Kinshasa. C’est le conseil d’administration qui se chargera des dernières délibérations avant que ledit texte ne soit transmis au ministre compétent pour être signé. En outre, l’on fait observer qu’il n’est pas normal que le fameux département ne fonctionne qu’au niveau de troisième graduat.

Des assurances ont été données aux étudiants par les autorités académiques avec promesse d’organiser dans les normes cette filière du droit. Les étudiants victimes de la décision du rectorat pourront réintégrer les cinq départements qui existaient déjà dans la faculté de droit. « Le département des droits de l’homme, on va le créer après l’organisation au niveau de la faculté », a indiqué un membre du corps scientifique de l’Unikin.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Vue partielle de l'Université de Kinshasa