Sécurité : selon Abou Moussa, « la situation en RCA a plusieurs dimensions »

Mercredi 9 Avril 2014 - 18:47

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Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique centrale exhorte la communauté internationale et le Congo en particulier, qui assure la médiation, à ne pas ralentir leurs efforts jusqu’à ce qu’une solution durable soit trouvée à la crise centrafricaine

« Je suis venu ici avec une mission multidimensionnelle. Le représentant de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale est avec moi, ainsi que des défenseurs des droits de l’homme […]. En RCA, la communauté internationale déploie beaucoup d’efforts pour calmer la situation. Cependant, nous ne devons pas oublier ce qui se passe dans les pays limitrophes. Le secrétaire général s’inquiète de l’arrivée massive de réfugiés aux frontières, ce qui entraîne des problèmes de sécurité », a déclaré Abou Moussa, exhortant les gouvernements à être au chevet de la RCA. Et d’ajouter : « Il va falloir discuter avec les autorités, sensibiliser le monde entier sur les efforts déployés. C’est en cela qu’il faut absolument remercier et reconnaître les efforts du Congo. »

Abou Moussa, qui était interviewé par la presse nationale à l’issue d’une séance de travail avec le ministre chargé de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a invité les différents belligérants de la crise centrafricaine à accompagner la communauté internationale sur la voie de de la paix. « Il faut qu’il y ait la réconciliation et dialogue entre eux, parce qu’on peut tout faire, mais si les Centrafricains eux-mêmes ne sont pas prêts pour la paix, ce sera difficile », a-t-il souligné.

Quant au retrait des troupes tchadiennes de Centrafrique, Abou Moussa a fait savoir que cette décision avait pris tout le monde de court. « Nous travaillons toujours avec le gouvernement tchadien pour trouver une formule adaptée. C’est un problème sérieux, qu’il faut prendre au sérieux. Il y a des démarches au niveau diplomatique, vis-à-vis du gouvernement tchadien. Je ne peux pas vous en dire plus pour l’instant. »

Guillaume Ondzé