Coopération : le Conseil présidentiel pour l’Afrique consulte la diaspora congolaiseLundi 20 Janvier 2020 - 12:45 Après les multiples approches, l’année dernière, menées par le président français Emmanuel Macron pour la mise en place d’un nouveau partenariat stratégique concernant la diaspora africaine, 2020 s’amorce par des contacts concrets entre les représentants de la société civile et le Conseil présidentiel pour l’Afrique. C’est dans ce cadre que s’est tenue le mercredi 15 janvier, entre autres, la réception par Wilfrid Lauriano do Rego, coordonnateur du Conseil présidentiel pour l’Afrique remanié, en sigle CPA, de la délégation de sept membres de la société civile issue de l’immigration, dont la Congolaise Agnès Ounounou, initiatrice de la Caravane des voix de la diaspora, faisait partie. A l’égard de la délégation, le coordinateur du CPA a tenu à rappeler les nouvelles bases que l’Élysée veut poser pour l’Afrique, à savoir sortir du paternalisme et s’appuyer plutôt sur le rôle de la diaspora. Car le constat actuel montre indéniablement que la France est face à une perte d’influence politique et économique sur le continent. Pour ceux qui sont en charge de conseiller le président français, il est temps de l’éclairer sur les enjeux de la complexité de la relation entre la France et l'Afrique ; de développer un lien permanent avec la société civile et la jeunesse ; de formuler des propositions d'actions sur des secteurs d'avenir de la relation entre la France et l'Afrique tels que l’entrepreneuriat / l’innovation, le développement durable, l’éducation, la santé ensuite, et, enfin, de lui transmettre les perceptions de la relation entre la France et les pays africains recueillies en Afrique, notamment auprès des jeunes générations. Ce changement de code a donné l’occasion à Agnès Ounounou de pouvoir formuler, auprès du coordinateur, lors de la réception, sa vision telle qu’elle se dégage des attentes actuelles des Congolais de l’étranger. Des attentes tournées vers l’innovation ou l’emploi des femmes dans leurs divers lieux de vie, tout en ayant un regard vers leur pays d’origine. « Nous sommes les ambassadeurs naturels entre le Congo et la France dans la pluralité et la diversité de nos expériences et retour d’expériences de vie ici et là-bas. Nous avons répondu à cette invitation pour faire entendre nos attentes et initier le dialogue société civile / institutions, avec un réel espoir de voir nos doléances transmises et faire l’objet d’une réalisation concrète », a confié la présidente de l’association Diaspora Congo Brazzaville, heureuse d’avoir été conviée à l’Elysée. Et de rappeler que la diaspora congolaise est composée d’hommes et de femmes animés d’une volonté de mettre leur énergie, leurs compétences et leurs ressources au service du développement, à la fois du Congo et de la France. « Nous remercions le CPA de nous associer aux recherches appropriées pour mettre en valeur l’Afrique créative. Cette méthode nous place au premier plan pour consolider le réseautage, mobiliser / améliorer les conditions de vie de la diaspora et permettre la mise en place du renouvellement des relations Afrique-France », a-t-elle souligné en rappelant la participation de la diaspora au Sommet Afrique-France 2020. Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Réception de la délégation de la diaspora, le 15 janvier, à l'Elysée par Wilfrid Lauriano do Rego, coordonnateur du CPA Notification:Non |