Nutrition : le Congo et le PAM veulent revaloriser la farine de manioc

Mercredi 23 Avril 2014 - 17:03

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Le ministre d’État, ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Isidore Mvouba, et le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), David Bulman, ont signé le 23 avril à Brazzaville un mémorandum d’entente intitulé Renforcement des capacités des institutions dans la transformation des aliments

La signature de ce mémorandum va permettre la réalisation des études techniques préalables à la fortification en micronutriments de la farine de manioc, l’élaboration des normes de la farine de manioc fortifié ainsi que de l’huile de palme riche en provitamines A.

Le projet va s’étendre sur une durée sur une durée de dix-huit mois avec possibilité d’extension. Le cout global du projet est de plus de 1,5 million de dollars, soit 758,3 millions FCFA. La contribution respective du Congo et du PAM est de 60% et 40%. Le projet va combler les problèmes alimentaires et nutritionnels avec des formes de malnutrition dues entre autres aux carences en micronutriments.

« La base alimentaire des Congolais est la farine de manioc. Malheureusement, elle n’est pas riche, mais il est vrai que le manioc donne un peu d’énergie à l’organisme. Alors pour que les personnes résistent un peu plus aux maladies et soient en meilleure santé, il faut un peu plus de vitamines et de minéraux. Nous allons commencer avec la farine de manioc, qui est produite industriellement par une société de la place », explique David Bulman, représentant du PAM Congo. Dans le cadre de ce même projet, de l’huile de palme pure sera produite. « L’huile de palme n’a pas besoin de fortification parce qu’elle est riche en vitamines », a ajouté David Bulman.

Rappelons que les produits du manioc destinés aux industries représentent des volumes moins significatifs. Le manioc est aussi l’un des aliments de base de la population congolaise et de plusieurs pays de la sous-région africaine. Selon une étude commanditée par une ONG, six pays (le Congo, le Gabon, la Guinée-Équatoriale, la RCA et la RDC) ont en commun une longue tradition de production et de consommation du manioc. Le manioc constitue donc la base de l’alimentation de ces populations.

Plusieurs acteurs privés et publics interviennent directement ou indirectement dans le commerce des produits dérivés du manioc. Bien que ces échanges se développent dans un contexte de quasi-absence de normes et de prescriptions légales, l’environnement commercial dans la sous-région demeure profondément marqué par un ensemble de contraintes fortes au niveau communautaire et communes aux opérateurs privés : faiblesse, insuffisance ou vétusté des infrastructures et équipements de base, difficulté à mettre en application l’ensemble de la réglementation communautaire.

Pour améliorer le fonctionnement du marché des produits dérivés, il importe d’adopter une démarche cohérente et concertée, reposant, entre autres, sur trois axes : le renforcement de l’accès des bénéficiaires aux marchés ; l’amélioration des performances, de l’efficience et de l’accessibilité des équipements de transformation ; et l’amélioration de l’efficacité des marchés internationaux pour la commercialisation industrielle du manioc.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photos : Le ministre Isidore Mvouba et David Bulman du PAM signant le mémorandum « Renforcement des capacités des institutions dans la transformation des aliments ». (© DR)