Santé publique : améliorer le plateau technique de l’hôpital de MakélékéléJeudi 18 Février 2021 - 12:02 Le personnel soignant de l'hôpital de référence du premier arrondissement de Brazzaville a souligné le 16 février, la nécessité d'améliorer le plateau technique de cette structure sanitaire en vue de la prise en charge des cancers.
L'orateur a souligné la nécessité de renforcer le plateau technique de l'hôpital de référence de Makélékélé qui assure la prise en charge de cancers. Cette structure de santé est dépourvue d’imagerie par résonance magnétique, d’équipements pour la réalisation des fonds de l’œil sous AG en cas de rétinoblastome, de traitements conservateurs et bien d’autres. Pour le Dr Régis Karym Ntsila, les enfants de zéro à 14 ans présentent le cancer solide et maligne. Les facteurs sont génétiques et environnementaux. Parmi ceux-ci figurent également l’exposition aux radiations ionisantes et à la chimiothérapie. « Les cancers de l’enfant sont curables. Le taux de survie à cinq ans est de l’ordre de 80%. L’enjeu moyen aujourd’hui est de guérir toujours plus d’enfants tout en limitant au maximum les effets secondaires. 40% d’enfants restent plus ou moins valides suite à la maladie et aux traitements souvent agressifs qui leur sont administrés », a-t-il indiqué. L’orateur a aussi énuméré quelques défis liés à l’accessibilité aux médicaments et thérapeutiques spécifiques et aux soins de soutien de qualité. Il a rappelé que le cancer est la cause majeure de décès chez les enfants et les adolescents dans le monde. Chaque année, environ 300.000 sujets âgés de 0 à 19 ans sont diagnostiqués. Le taux de guérison dans les pays à revenu élevé est de 80% contre 20 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. « Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2018 demandaient aux pays d’accorder une attention prioritaire au cancer de l’enfant et d’accroître des financements au niveau national. L’objectif de l’OMS est de parvenir à un taux de survie de 60% au moins pour tous les enfants atteints du cancer dans le monde d’ici à 2030 », a dit le Dr Régis Karym Ntsila. La directrice de l'hôpital de Makélékélé, le Dr Annick Berthe Ndawana-Mikolo, a également évoqué l'importance de renforcer le plateau technique de sa structure. « Notre hôpital est impliqué dans la prise en charge des patients atteints du cancer depuis 2010. Le dépistage est fait depuis 2018. Nous faisons le dépistage des cancers de sein et du col de l’utérus », a-t-elle expliqué. La ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo a, pour sa part, signifié que la plupart des décès d'enfants porteurs de cancer sont dus au dépistage tardif. Elle entend poursuivre le plaidoyer auprès des partenaires en vue de l’acquisition des anticancéreux pédiatriques moins agressifs et tolérants. Jacqueline Lydia Mikolo a invité toute la communauté à s’engager et à redonner espoir aux enfants atteints du cancer, ainsi qu’à leurs parents par des apports multiformes. Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :Le personnel soignant de l'hôpital de Makélékélé/Adiac Notification:Non |