Sécurité maritime : la 3e édition du symposium des chefs d’état-major de marine ouverte à Pointe-Noire

Lundi 8 Novembre 2021 - 17:51

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Organisés par le gouvernement congolais  en partenariat avec  la France, les  travaux de la troisième édition se sont ouverts le 8 novembre sur le thème «L’opérationnalisation de l’architecture  de Yaoundé : voies et moyens », sous la direction du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, en présence du ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, des représentants des pays riverains du golfe de Guinée,  des autorités civiles et militaires nationales ainsi que départementales.

Le Premier ministre a remercié le gouvernement de la République française, pour la parfaite collaboration et la compréhension mutuelle qui caractérisent les présentes assises. Aussi a-t-il rappelé que le rôle des forces armées est, de tout temps, de garantir l’intégrité du territoire et d’assurer la paix, le monde d'aujourd’hui étant celui du risque globalisé.

Le souffle de la violence qui est alimenté par le terrorisme, la criminalité transfrontalière, la piraterie maritime, les trafics illicites de tout genre, a dit le chef du gouvernement, parcourent le monde et constituent une somme de défis de première importance à la sécurité des Etats. Et, la paix au-delà des frontières nationales est désormais prise en charge par les groupements régionaux dans le cadre de la sécurité collective, les menaces à la paix étant devenues profuses et diffuses.

Selon Anatole Colinet Makosso, le thème de ces retrouvailles répond à la nécessité de revisiter le socle de l’architecture de sureté et de sécurité maritimes du golfe de Guinée dans son ambition comme dans ses faiblesses.

« Ensuite, nous pouvons relever à grands traits le constat des hommes et des femmes de terrain. En effet, face à la menace qui constitue l’insécurité en mer dans le golfe de Guinée, notre réponse sécuritaire est restée relativement faible au regard des expériences d’ailleurs. L’étendue géographique du problème et l’insuffisance des moyens ont requis une approche régionale ; car aucun Etat riverain du golfe de Guinée n’est en mesure de faire face, seul, au défi transnational de l’insécurité maritime. C’est en cela que l’architecture régionale de sécurité maritime dans le cadre d’une stratégie maritime intégrée s’était révélée indispensable pour rendre possible la guerre collective contre la criminalité en mer », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le ministre de la Défense nationale a expliqué qu’il reste persuadé que la sécurisation d’un espace maritime comme celui du Golfe de Guinée ne peut être totalement réalisée par la seule action des Etats membres. La communauté internationale a un rôle à jouer.

« C’est, me semble-t-il, le message que la France a voulu transmettre aux Etats riverains du golfe de Guinée lorsqu’elle a entrepris de proposer ce symposium tournant et le cycle d’exercices de marine qui se déroulent régulièrement sur le territoire maritime du golfe de Guinée avec la participation d’autres partenaires pour renforcer les capacités opérationnelles de nos forces navales. C’est ici l’occasion de marquer notre reconnaissance à cette action de la France et saluer l’implication des autres partenaires. En même temps, l’intensité du problème nous oblige à réitérer notre appel à une mobilisation accrue de la communauté internationale dans une mutualisation des efforts pour donner les meilleurs chances au processus de Yaoundé », a ajouté Charles Richard Mondjo.

S'exprimant sur les enjeux de ce symposium, le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre Vandier, a indiqué que depuis 2013, son pays s'engage dans le processus de Yaoundé et l'objectif de ce symposium, c'est donc l'opérationnalisation du processus.  Pour lui, quand les chefs d'etat-major se rencontrent, ils parlent des choses qui sont moins politiques et qui sont plus opérationnelles, cela permet de partager les difficultés et d'en savoir là où les pays en sont. Notons que ce symposium s’inscrit dans le cadre du processus de Yaoundé par lequel les Etats s’engagent à coopérer en vue de renforcer la sécurité maritime. Cette troisième édition se tient après celle de Dakar en 2017 et celle d’Accra en 2019.

  

 

  

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille après l'ouverture officielle du symposium / Adiac

Notification: 

Non